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Il avait tout prévu. En plein concert au festival des Vieilles Charrues, en Bretagne, Martin Solveig a d’abord enflammé la foule avec une heure de show, enchaînant ses plus grands succès. Puis, face aux dizaines de milliers de festivaliers, il a livré un discours solennel pour annoncer sa retraite. Il a déclaré qu’à chaque concert, il se donnait à fond comme si c’était le dernier, avant d’expliquer qu’il voulait que son vrai dernier live ait lieu dans son pays, la France.
Si Martin Solveig quitte la scène, ses morceaux, eux, continueront de faire danser. Sa carrière décolle en 2003 avec « Madan », remix d’un titre malien qui connaît un succès prolongé, notamment grâce à une version humoristique devenue virale pendant la Coupe du monde 2006 : « Zidane y va marquer ». En 2006, « Jealousy » devient un hymne en boîte de nuit. Puis vient « Hello », sorti en 2011, qui conforte sa place dans le panthéon de la French touch aux côtés de Daft Punk, David Guetta et Bob Sinclar.
Une passion née à l’adolescence
Né à Paris, Martin Solveig rêve très tôt de musique. À 14 ans, il demande des platines pour Noël. Après le bac, il suit des études de commerce, mais c’est derrière les platines qu’il s’épanouit vraiment. Il se fait remarquer dans des lieux mythiques comme Les Planches à Deauville, le Palace ou les Bains Douches à Paris. Fan de Michael Jackson, il développe un style identifiable, rapidement remarqué par Bob Sinclar.
Le sommet de sa carrière se situe au milieu des années 2000. Il enchaîne les hits, collabore avec Madonna sur l’album MDNA en 2012, notamment sur le titre « Turn up the radio ». Si cet album connaît un accueil mitigé, cette collaboration reste un jalon important de sa carrière. Ces dernières années, ses productions ont moins marqué le public, mais le parcours reste exceptionnel.
À 48 ans, Martin Solveig prend une décision rare dans le monde de la musique électro : raccrocher les platines. Un départ sans regret, semble-t-il, après avoir réalisé son rêve d’adolescent et marqué durablement la scène musicale. Ses morceaux, eux, n’ont pas pris une ride et continueront de résonner sur les pistes de danse encore longtemps.



















