Partager:
Trente ans après le succès planétaire de "Freed from Desire", la chanteuse italienne Gala révèle avoir été flouée par son producteur de l’époque.
Elle a fait danser toute une génération avec "Freed from Desire", hymne eurodance des années 90 devenu incontournable dans les stades et les soirées. Mais derrière le succès, la réalité a été bien moins dorée pour Gala Rizzatto. À 49 ans, l’artiste italienne a confié à Paris Match vivre aujourd’hui comme une "nomade", sans véritable domicile fixe : "On imagine que je vis sous les cocotiers, aux Bahamas, et que je sirote un cocktail tous les jours sur la plage, en comptant mes millions. Eh bien non ! Je n’ai pas de quoi m’acheter un appartement. Je vis comme une nomade. Ces six dernières semaines, j’ai changé quatre fois d’adresse !"
Installée à Brooklyn, elle loge actuellement dans des studios prêtés par des amis. Une situation qui tranche radicalement avec l’image de la pop star millionnaire.
Un contrat signé dans l’ignorance
Revenant sur les débuts de sa carrière, Gala explique avoir été victime d’un contrat "outrageusement injuste" signé en 1995 avec Max Moroldo, alors patron du label indépendant "Do It Yourself". Inexpérimentée dans le monde de la musique, elle se concentrait uniquement sur son art, sans prêter attention aux questions juridiques ou financières.
"Avec lui, j’ai signé un contrat outrageusement injuste, comme c’était souvent le cas à l’époque, surtout dans la musique électronique. Tout était flou, les droits d’auteur extrêmement bas. Et il a fait ce qu’il voulait", explique-t-elle. Pire encore, elle affirme avoir découvert plus tard sa signature sur des documents qu’elle n’a jamais validés : "J’étais payée comme il l’entendait. Et j’ai aussi découvert ma signature sur des contrats dont je n’ai aucun souvenir". Elle ajoute : "Je n’étais pas stupide, j’étais ignorante".
Le déclic grâce à un proche de Prince
Le tournant survient en 1997, dans les coulisses de l’émission Taratata, où Gala fait la rencontre de Steve Fargnoli, célèbre manager de Prince. L’homme est choqué par sa situation : "Il est tombé de sa chaise : il m’a demandé où étaient les droits de diffusion – je ne savais pas ce que c’était – et si j’étais l’interprète ou le compositeur. Je lui ai répondu que j’étais les deux. Il a accepté de m’aider."
Ce soutien décisif se terminera malheureusement en 2001, avec la mort de Steve Fargnoli. Il faudra encore plus de vingt ans pour que Gala entame un nouveau bras de fer avec son ancien producteur, épaulée cette fois par le manager Ben Mawson, rencontré en 2023.
En 2024, près de trente ans après la sortie de "Freed from Desire", Gala remporte enfin son combat. Elle obtient le droit de réenregistrer son tube, dans une nouvelle version qui lui appartient pleinement. "Le public a redonné vie à cette chanson", se réjouit-elle. Son nouveau titre résonne déjà dans les tribunes, preuve que le message n’a rien perdu de sa force. "J’ai toujours cru à la force de son message. Pour moi, ce n’est que justice."



















