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Engagé depuis 2022 dans une bataille judiciaire contre Magali Berdah, Booba a décidé de se désister des poursuites en diffamation qu'il avait engagées contre l'ex-agente des influenceurs. L'affaire devait être examinée vendredi par le tribunal correctionnel de Paris.
Depuis deux ans, Booba et Magali Berdah s'affrontent sur le terrain judiciaire. Le rappeur de 48 ans accuse la fondatrice de Shauna Events d'arnaques via des pratiques commerciales douteuses de certains influenceurs, tandis que cette dernière dénonce un harcèlement de masse orchestré contre elle sur les réseaux sociaux.
L’affaire de diffamation concernait plusieurs déclarations de Magali Berdah datant de mai 2022, au début de leur conflit. Dans une interview accordée au Parisien le 24 mai, elle s'inquiétait de l’influence du rappeur : "Il est intouchable, il vit à Miami, et a une puissance de frappe énorme, avec cinq millions d'abonnés sur Twitter". Elle l’accusait d’encourager le harcèlement en ligne dont elle se disait victime : "De son compte en découlent des centaines d'autres internautes qui se mettent à me harceler, le jour, la nuit, avec des menaces de mort".
Booba contestait ces accusations et avait intenté une action en diffamation. Mais avant même l’examen du dossier par la justice, il a finalement décidé d’abandonner ces poursuites.
Booba lui-même mis en examen pour cyberharcèlement
De son côté, Booba fait lui aussi l'objet de poursuites judiciaires. Fin 2023, il a été mis en examen pour cyberharcèlement contre Magali Berdah. Selon l’enquête, il lui aurait adressé près de 500 messages entre mai 2022 et mai 2023. Il a toutefois échappé aux poursuites pour menaces de mort et atteinte à l’intimité, étant placé sous le statut de témoin assisté, une position juridique plus favorable.
Le rappeur, désormais installé aux États-Unis, nie toute intention de nuire : "J'essaie de démasquer (Magali Berdah et ses proches) pour prouver que ce sont des escrocs", a-t-il déclaré, rappelant que son combat a contribué à la mise en place d’une loi encadrant les pratiques des influenceurs.
Des condamnations déjà prononcées
La justice a déjà reconnu l'existence d'un cyberharcèlement massif contre Magali Berdah. En mars dernier, 28 personnes ont été condamnées à Paris pour avoir participé à ces campagnes en ligne. Quant aux accusations de pratiques commerciales trompeuses portées par Booba contre Magali Berdah, l’enquête a été classée sans suite en mars par le parquet de Paris.
Avec cet abandon des poursuites en diffamation, un pan du bras de fer judiciaire entre Booba et Magali Berdah se referme, mais d'autres volets restent toujours en cours.



















