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Nouvelles révélations dans l’affaire Norman Thavaud : le youtubeur savait qu’il échangeait avec des mineures

Par RTL info
Classée sans suite en 2023, l’enquête visant Norman Thavaud est relancée par des révélations de Mediapart. Le site d’investigation a consulté le dossier judiciaire et affirme que le vidéaste avait conscience de l’âge des jeunes filles avec lesquelles il échangeait des messages à caractère sexuel.

En août 2024, Norman Thavaud a rompu un long silence pour se déclarer publiquement « innocent », dénonçant une « injustice » et les conséquences personnelles de cette affaire, qu’il considère comme close. « On vit une époque dure, parfois même injuste, mais qui est salvatrice pour notre société », déclarait dans une vidéo Norman Thavaud à ses 11,5 millions d’abonnés. « Je ne suis plus présumé innocent. Je suis innocent », ajoute-t-il, déplorant les répercussions « cataclysmiques » d’accusations « fausses ».

Pourtant, les éléments du dossier judiciaire, auquel Mediapart a eu accès, viennent contredire plusieurs points centraux de sa défense.

Classée sans suite en octobre 2023 pour « infractions insuffisamment caractérisées », l’enquête portait sur des accusations de viols et de corruption de mineures, déposées par quatre jeunes femmes, dont trois étaient mineures au moment des faits reprochés. Le parquet avait estimé que les échanges entre Norman et les plaignantes ne constituaient pas une infraction pénale, faute de menace ou de contrepartie explicite.

Des éléments contredisant sa version

Selon Mediapart, le dossier judiciaire contient des preuves montrant que Norman Thavaud avait été informé de l’âge de certaines plaignantes, sans pour autant interrompre les échanges. Cette révélation fragilise les déclarations publiques du vidéaste, qui avait affirmé ne pas avoir eu connaissance de la minorité des jeunes filles.

Si Norman a reconnu pour la première fois des « fautes morales » dans des réponses transmises par écrit via son avocate – notamment une forme d’inconscience liée à sa notoriété – il continue de nier toute intention délictueuse et se dit victime d’une injustice médiatique. « J’étais à ce moment-là dans une période de ‘frénésie de drague’, marquée par une absence totale de recul et de discernement sur mon exposition soudaine à la notoriété, dont je n’avais pas mesuré l’impact ». Concernant l’âge des victimes présumées qu’il prétendait ne pas connaître, il ajoute : « J’aurais dû couper court tout de suite dès lors que la personne en face n’avait pas la majorité ».

Une réaction judiciaire qui interroge

Le parquet de Paris avait conclu qu’aucun élément ne permettait de caractériser un acte de chantage, de prédation ou de violence. Ce choix de classement, malgré la nature des échanges et le jeune âge des interlocutrices, continue de susciter la colère des plaignantes et de nombreuses interrogations sur les critères d’évaluation dans ce type d’affaire.

Les révélations de Mediapart renforcent le sentiment d’impunité dénoncé par les victimes présumées, qui maintiennent leurs accusations. Pour elles, les faits demeurent graves, même sans reconnaissance judiciaire.

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