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Deux heures par semaine de formation au numérique en première secondaire, les écoles sont prêtes. « Les professeurs eux sont de toute façon prêts à faire ce qu’ils doivent », assure Amir Hamidovich, directeur de l’athénée royal Lucie Dejardin.
Pour la ministre de l’éducation, ce cours vise plusieurs objectifs. « Ce sont des professeurs qui donnaient différents cours de pratiques professionnelles, comment utiliser un smartphone, comment utiliser une tablette, mais aussi pouvoir, et ça, c’est un petit peu plus tard dans le cursus, faire un bon usage par exemple des réseaux sociaux », précise Valérie Glatigny, ministre de l’enseignement obligatoire en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Mais son contenu détaillé reste flou. « Il reste encore des choses à affiner évidemment, parce que le tronc commun n’est pas encore là, donc il faut laisser le temps au temps. On a encore de nombreux mois devant nous, mais en tout cas on est très sereins », assure le directeur d’école.
Autre changement : la disparition des cours de latin en première année. « Il faut rappeler que le latin était en option, et qu’à présent nous avons six périodes de français-langues anciennes, durant lesquelles on va apprendre par exemple l’étymologie des mots, et puis alors en deuxième secondaire il y aura deux périodes de latin obligatoires », détaille la ministre.
Selon les professeurs de grec et de latin, cette mesure pourrait à long terme remettre en question la présence du latin dans les écoles. « Pour ceux qui ont encore, comme moi, la chance de le donner à raison de quatre périodes par semaine, c’est clair que ça va impliquer une réduction de temps d’apprentissage. Au-delà des heures des emplois, c’est aussi la question justement de l’enseignement du latin qui est enseigné dans les écoles depuis des lustres », estime Claire Verly, vice-présidente de la fédération royale des professeurs de grec et de latin.
S’il y a une sélection d’élèves, ce sera d’abord une sélection socio-économique
À partir de 2026, le CEB exigera quant à lui 60 % pour être réussi. « Le jury d’école peut décider que par exemple un élève est maintenu en sixième primaire ou il peut décider qu’il peut aller en première secondaire avec une petite difficulté et cet élève sera suivi de façon particulière puisqu’on sait qu’il a une petite difficulté », explique la ministre.
Cette mesure fait aussi réagir les syndicats. « C’est simplement dire à plus d’élèves : «Vous êtes mauvais, vous ne convenez pas pour l’école et vous devez envisager d’aller travailler plus tôt». On sait bien que s’il y a une sélection d’élèves, ce sera d’abord une sélection socio-économique », déplore Luc Toussaint, président de la CGSP enseignement.
Le secteur dans sa globalité attend donc des détails pour se préparer au mieux à ce tronc commun, mais aussi pour être rassuré.
















