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Avec "Jeunes mères", les frères Dardenne reviennent en compétition officielle sur la Croisette. Lors d’une conférence de presse, ils ont révélé avoir bouclé le tournage de leur film en 38 jours, contre 51 initialement prévus. Un défi relevé grâce à une méthode de travail repensée.
Jean-Pierre et Luc Dardenne, habitués du Festival de Cannes, signent avec "Jeunes mères" leur dixième participation en compétition officielle. Leur nouveau film suit cinq jeunes femmes accueillies dans une maison maternelle, un lieu où elles tentent de trouver leurs repères en tant que mères.
Mais c’est un autre chiffre qui a retenu l’attention lors de la conférence de presse donnée ce mercredi : 38. C’est le nombre de jours qu’il aura fallu aux cinéastes belges pour mettre en boîte leur long-métrage, bien en-deçà des 51 jours initialement prévus. "On a beaucoup répété, plus que les autres fois", explique Luc Dardenne. "On a répété tous les plans, avec une caméra vidéo, dans les décors. Donc quand on s'est retrouvé au tournage, on a été très vite."
Des nourrissons sur le plateau
Le rythme resserré du tournage s’explique aussi par la nature du projet : "Jeunes mères" met en scène de très jeunes enfants, dont le plus petit n’avait que cinq jours lors du tournage. Une contrainte forte, qui a poussé les Dardenne à alléger leur exigence formelle habituelle. "Travailler avec des bébés nous a sans doute aussi poussés à aller plus vite, à ne pas viser une certaine perfection qu'on visait peut-être avant dans nos plans séquences", confie encore Luc Dardenne.
Delphine Tomson, productrice exécutive des Films du Fleuve, salue cette nouvelle dynamique : "Toute l'énergie que les frères ont voulu insuffler en changeant un peu leur mode de fonctionnement a fonctionné à chaque étape de la production. C'était très enthousiasmant de pouvoir avancer de la sorte".
Un retour attendu à Cannes
Avec "Jeunes mères", les frères Dardenne confirment leur fidélité à la Croisette. Sur 13 longs-métrages réalisés, 11 ont été présentés au Festival de Cannes, dont 10 en compétition officielle. Une présence rare, couronnée de succès.
Le duo belge a déjà remporté deux Palmes d’or, avec "Rosetta" en 1999 et "L’Enfant" en 2005. S’y ajoutent de nombreuses distinctions : prix d’interprétation pour Emilie Dequenne (Rosetta) et Olivier Gourmet (Le Fils), prix du scénario, du jury, de la mise en scène ou encore un prix spécial pour la 75e édition avec Tori et Lokita.



















