"Plus jeune, j’ai eu des problèmes psychiques": Valérie Lemercier puise dans son passé pour incarner un rôle bouleversant

Dans "Aimons-nous vivants", comédie romantique signée Jean-Pierre Améris, Valérie Lemercier prête ses traits à Victoire, une mère de famille envahissante, instable, fragile… mais profondément attachante. Derrière ce personnage à la fois exaspérant et généreux, l’actrice livre une performance d’autant plus sincère qu’elle touche à quelque chose de personnel : sa propre histoire avec la santé mentale.

J’ai eu plus jeune des problèmes psychiques

Pour la première fois, Valérie Lemercier évoque ouvertement ce pan de sa vie. "J’ai eu plus jeune des problèmes psychiques qui se sont arrangés. Je ne l’ai jamais dit, parce que je ne trouvais pas ça important… mais oui, je sais ce que c’est." C’est ce vécu intime qui donne, sans doute, cette justesse au personnage de Victoire, qu’elle qualifie elle-même de "bipolaire", une femme qui revient de loin et qui goûte chaque moment comme un miracle.

Dans le film, Victoire tente de sauver Antoine, interprété par Gérard Darmon, une star de la chanson en perte de sens, bien décidé à mettre fin à ses jours. Elle s’accroche à lui, le harcèle presque, mais avec une telle vitalité qu’elle finit par le faire vaciller. "Elle aime la vie par-dessus tout, et elle ne supporte pas qu’on ne l’aime pas. Elle a connu des tentatives de suicide, mais aujourd’hui, elle tient à la vie, profondément", résume l’actrice.

Une "mère peu rassurante" à l’écran comme dans la vie

Victoire est aussi une mère, mais pas forcément un modèle de stabilité. "Je joue une mère peu rassurante pour sa fille, et je sais ce que c’est, d’avoir une mère peu rassurante", confie Valérie Lemercier.

Ce rôle résonne d’autant plus qu’il est arrivé à un moment particulier pour elle : "Le film est arrivé dans une période où je n’avais plus tellement envie de jouer. Et puis ça m’a redonné envie. J’ai aimé ne faire qu’un seul métier, celui de comédienne, et me laisser diriger".