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Après la C1, les grandes manoeuvres Le Paris SG et Lyon, opposés samedi (21h00) en demi-finale retour de Ligue des champions féminine, doivent gérer plusieurs situations contractuelles complexes en fin de saison, en premier lieu celles de Marie-Antoinette Katoto, Kheira Hamraoui et Wendie Renard.
Au PSG, qui vient de prolonger son ailière Sandy Baltimore jusqu'en 2024, les milieux Sara Däbritz, Luana et Aminata Diallo sont par ailleurs en fin de contrat, comme l'internationale Amel Majri et la défenseure Kadeisha Buchanan à l'OL.
Autant de dossiers qui animeront les prochaines semaines, d'autant que les deux écuries phares du championnat de France, en lice samedi pour une place en finale de C1 (aller: 3-2 pour Lyon), ont pris l'habitude de se fournir chez le rival ces dernières années.
- Katoto, la priorité -
C'est, de loin, le dossier le plus chaud du mercato. A 23 ans, la meilleure buteuse de D1 féminine (17 buts) Marie-Antoinette Katoto laisse planer le doute sur son avenir, à deux mois de la fin de son contrat.
L'atout majeur de l'attaque parisienne et de l'équipe de France a mis la pression sur son club en reconnaissant auprès de l'AFP qu'elle était "en total désaccord" avec le PSG début avril, réclamant de "vrais actes".
"Il y a beaucoup de discussions (avec d'autres clubs), beaucoup de considérations", avait ajouté l'avant-centre, "ouverte à tout" pour son avenir, alors que l'intérêt de Lyon et de Barcelone a été évoqué dans la presse.
Le PSG a confirmé par l'intermédiaire du manager de la section féminine Ulrich Ramé qu'il souhaitait faire de Katoto "le fer de lance de la saison prochaine et de l'avenir", et cela passera selon la presse spécialisée par une revalorisation salariale, au moins à la hauteur de Kadidiatou Diani, la joueuse la mieux payée de l'effectif.
- Hamraoui, épineux dossier -
Les "actes" demandés par Katoto à la direction parisienne n'ont pas été étalés publiquement, mais l'affaire Kheira Hamraoui pèse lourd dans ce dossier.
Difficile en effet d'imaginer Katoto et Hamraoui évoluer côte à côte la saison prochaine: les relations entre les deux joueuses sont glaciales depuis l'agression de la milieu en novembre, encore non élucidée, puis la garde à vue de sa partenaire Aminata Diallo, relâchée sans charge retenue contre elle et défendue dans le vestiaire par Katoto et Diani.
Mais Kheira Hamraoui (32 ans) dispose encore d'une année de contrat avec le PSG, ce qui complexifie le dossier. Acceptera-t-elle d'y mettre fin par anticipation ? Où pourrait-elle rebondir ? Autant de questions auxquelles le PSG devra répondre rapidement.
L'avenir de Hamraoui a néanmoins pris une tournure nouvelle ces derniers jours. Après une altercation samedi avant la demi-finale aller, l'ancienne Barcelonaise ne s'est pas présentée pour le déplacement à Lyon et a été écartée de l'entraînement jusqu'à la fin de semaine, après une réunion en présence du directeur sportif Leonardo. Portera-t-elle à nouveau le maillot parisien ?
- Renard, l'envie d'ailleurs -
A Lyon, l'interrogation principale concerne la capitaine Wendie Renard, qui vient de fêter, à 31 ans, son 100e match de Ligue des champions.
En fin de contrat en juin, la capitaine des Bleues n'a jamais caché ses envies d'ailleurs, après 15 ans à l'OL.
"Si je dois tenter une nouvelle expérience, c'est maintenant. On ne sait pas de quoi sera fait demain, donc je ne sais pas. Mais le président sait que j'ai envie de voir un autre championnat. Je l'ai toujours dit", disait la défenseure au quotidien Ouest-France en février.
La défense centrale lyonnaise risque aussi d'être orpheline de la championne olympique canadienne Kadeisha Buchanan, que la presse espagnole envoie déjà au Real Madrid.
Si les joueuses offensives sont sécurisées au moins jusqu'à la saison prochaine (Catarina Macario, Ada Hegerberg, Melvin Malard, Delphine Cascarino), deux milieux sont en fin de contrat: Amel Majri, actuellement enceinte, et Sara Bjork Gunnarsdottir, qui a, elle, accouché en novembre d'un petit garçon.
"On essaye d'anticiper. Le fait d'être leaders sur le football féminin mais également sur les conditions dans lesquelles il se pratique peut nous permettre d'être innovant, en particulier avec Amel et avec d'autres", avait expliqué le président Jean-Michel Aulas en février.