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Belgique – Macédoine du Nord : beaucoup de frustration pour les Diables (0-0)

Par RTL sport
Faute d’avoir trouvé le chemin du but macédonien, les hommes de Rudi Garcia seront dans leurs petits souliers lundi au pays de Galles, où la défaite leur sera strictement interdite, mais où un point ne serait pas forcément catastrophique.

Faute de grives, on mange des merles, a dû se dire Rudi Garcia au moment de trancher parmi les options disponibles pour le poste d’attaquant de pointe. Quitte à maintenir un système à un avant-centre, autant jouer la carte de la duperie en alignant Trossard en faux n°9. Mikel Arteta a déjà testé plus d’une fois l’option à Arsenal, utilisant son ailier belge dans un rôle lui permettant à la fois d’exploiter sa vitesse face au dernier défenseur et de décrocher pour combiner dans les petits espaces.

Un rôle que Trossard n’a pas mal tenu du tout, avec des appels de balle très intéressants et une activité d’ensemble de nature à raviver le débat sur ses états de service en équipe nationale, où il alterne souvent le saumâtre et le savoureux, sans nuance entre les deux. Mais cette fois, c’était la bonne – au cœur d’une domination belge loin d’être stérile… si ce n’est au marquoir. Les situations et les occasions furent légion pour virer en tête avant la pause. Ce fut moins clairvoyant en juin à Skopje, mais De Cuyper y avait trouvé le trou de souris juste avant la demi-heure.

Pas de but cette fois, mais une impression comparable à celle du barrage retour contre l’Ukraine à Genk. À moins d’avoir froissé les dieux du foot, avec 74 % de possession, un but annulé pour hors-jeu de De Bruyne, une énorme opportunité (le tir de Saelemaekers sauvé sur la ligne) et plusieurs autres occasions franches (De Bruyne, Saelemaekers), il semblait virtuellement impossible que cela ne finisse pas au fond, à un moment ou à un autre.

Mais entre le désir brûlant des 19.358 supporters de la Planat Group Arena et l’incandescence des ardeurs de la bande à Garcia, il y eut le froid réalisme du double rideau défensif macédonien, peu enclin à la compréhension. Venue clairement chercher le point, la formation balkanique a usé de toutes les ficelles du métier pour battre un record de présence dans sa propre moitié de terrain.

Les entrées infructueuses d’Openda, faute d’espaces, puis de Fofana pour pallier le manque de réalisme (Doku) et l’absence de réussite (Vanaken à deux reprises, De Bruyne), ont fini par déboucher sur un constat d’impuissance devant le but de Dimitrievski. Il aura manqué un buteur-bélier de la trempe de Lukaku – ça, on le savait. Mais que penser de la sortie de Vanaken, l’un des rares à jouer vertical en une touche ? Et comment comprendre l’obstination du coach fédéral à maintenir Batshuayi sur le banc, alors que trois jours avant le rassemblement, il justifiait les absences de Vermant et de Stassin – pourtant prolifiques en club – par les statistiques de l’ancien Standardman et ses qualités de joueur de surface ? Tout cela pour ne pas l’utiliser, même en joker. Comme il l’avait déjà laissé sur le banc contre le Liechtenstein et le Kazakhstan, alors que ses partenaires empilaient douze buts.

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Résultat des courses : un 0-0 loin – très loin même – de faire les affaires de la Belgique, bloquée à la deuxième place derrière la Macédoine du Nord, qui compte toujours un match de plus. Arithmétiquement, un point lundi à Cardiff permettrait aux Diables de repasser en tête, tout en maintenant le pays de Galles à une unité derrière. Mais une défaite les relèguerait à la troisième place, les éloignant un peu plus de la Coupe du monde. On est certes loin de la marche triomphale promise à la Belgique lors du tirage des poules. Rien n’est encore perdu. Mais tout, désormais, devra se mériter.

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