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777 Partners, salaires en retard, projet économique: le CEO du Standard se confie sur la situation financière du club

Le Standard et sa situation financière, c'est un sujet qui inquiète chez les supporters. Cette année, le club, en plus de vivre une saison sportive très compliquée, a dû composer avec un bilan financier négatif. En 2023, les Rouches étaient en perte de 20,3 millions d'euros, ce qui constitue un résultat semblable à celui de 2022. 777 Partners, qui a racheté le club en mars 2022, n'est pas encore parvenu à stabiliser les finances liégeoises.

Pierre Locht, le CEO du Standard, a décidé de s'exprimer sur la santé financière de son institution. En commençant par un rappel: l'arrivée de 777 Partners est un changement majeur dans l'approche globale de la SA Standard de Liège. "Le Standard a changé de modèle. Il n’est plus dans les mains d’un actionnaire belge présent au quotidien au club et qui gère le club. Le Standard est la propriété d’un groupe américain qui est actif dans beaucoup de domaines et qui a décidé d’investir dans le football depuis peu, depuis 3-4 ans, en faisant l’acquisition de plusieurs clubs C’est une pratique de plus en plus répandue dans le football, je pense que ce n’est pas une mauvaise chose", raconte-t-il au micro de Vincent Jamoulle.

Les doutes sont nombreux concernant 777. En cause, des aléas judiciaires, notamment liés à d'autres activités commerciales, où le groupe est sous enquête pour fraude et non-respect des conditions de paiement. Les critiques sur le modèle de son projet footballistique ont cependant été rejetées par les pontes du groupe. "Il faut confirmer que le Standard est une société qui est en difficulté financière, après, ce sont des difficultés qui sont gérées et cadrées, avec un actionnaire qui a dit qu’il mettrait les fonds nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du club et qui l’a toujours fait", a tenu à rassurer Pierre Locht, conscient des doutes de certains supporters.

Pour lui, il n'a jamais été question de faillite ou de situation catastrophique, il faut tempérer. "C’est l’élément le plus rassurant : le Standard n’a jamais été en réel problème financier urgent, il y a parfois des problèmes de trésorerie, mais jusqu’ici, l’actionnaire n’a jamais fait défaut et c’est le message principal. Il faut simplement continuer, essayer de mieux travailler et ma priorité est de sortir le Standard de la difficulté financière en améliorant les résultats sportifs et financiers", nous précise-t-il, faisant notamment allusion aux retards dans le paiement de certains salaires ces derniers mois, ce qui avait créé une grosse polémique. 

Si la situation n'a pas pris une tournure très positive cette année, Pierre Locht n'en reste pas moins convaincu que le groupe 777 honorera ses engagements et que le Standard retrouvera une bonne santé financière dans le futur. Notamment en misant sur le mercato, un point noir actuellement. "Le Standard est dans une situation financière délicate depuis plusieurs saisons et la situation ne s’est pas empirée ces derniers mois, que du contraire, structurellement la situation est plutôt en train de s’améliorer, petit à petit", analyse d'abord le CEO. "Mais le Standard continue à avoir des exercices en négatif et c’est ça qu’il faut changer. On sait que tout le football belge est en difficulté financière, les clubs sont structurellement en perte parce que le modèle dépend beaucoup des transferts, qui sont par défaut des revenus incertains et fluctuants. Le Standard n’a pas bien performé sur le marché des transferts ces dernières années et n’a donc pas équilibré son budget comme l’ont pu le faire d’autres clubs. C’est là que le changement doit venir. Il n’y a rien de mystérieux ou de particulier", détaille-t-il ensuite.

Cette saison, le Standard a déboursé, en prêt ou en achat, 5 millions d'euros, pour des ventes totales d'à peine 8,1 millions d'euros. Bien loin des chiffres espérés. Le club mise désormais sur la promotion de jeunes joueurs, scrutés par des clubs étrangers, en espérant briller sur le terrain pour faire de gros profits à la revente. Reste à voir ce que cela donnera dans les prochaines années. 
 

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