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Ligue 1: à l'OM, c'est déjà l'état d'urgence

La saison n'est vieille que de 72 heures et Marseille a déjà pris un coup de chaud: battu mercredi par le Panathinaïkos en tour préliminaire de Ligue des Champions, l'OM devra montrer beaucoup plus samedi à domicile contre Reims pour se rassurer et lancer sa saison en L1.

"On a perdu parce qu'on a joué un mauvais match", a résumé vendredi le nouveau coach marseillais Marcelino, sincère et lucide au moment de revenir sur les débuts ratés de son équipe mercredi à Athènes.

Le technicien espagnol aurait de toutes façons eu du mal à convaincre du contraire, tant tout le monde a pu voir une équipe encore très loin du compte, physiquement, tactiquement et dans les relations techniques entre des joueurs dont presque la moitié viennent d'arriver.

"Ils ont besoin de plus d'automatismes, ça n'est pas encore intériorisé. Le temps nous aidera mais ce n'est pas simple avec si peu de travail... Aubameyang a dû faire huit ou dix séances avec nous, Ndiaye quatre ou cinq, Sarr peut-être six ou sept. C'est très peu pour se comprendre et se connaître", a expliqué Marcelino à propos de ses trois recrues offensives.

Résultat, l'OM se retrouve face à cette équation complexe: il a besoin de temps pour progresser, mais n'en a pas ou presque, car c'est maintenant qu'il doit gagner.

- Styles opposés -

Le match d'Athènes a au fond ramené sur terre un environnement marseillais prompt à l'enflammade et qui s'est extasié sur un mercato prometteur, au point de réserver au jeune Iliman Ndiaye un accueil de star, le même que celui offert il y a un an à Alexis Sanchez.

Mais, de son côté, Marcelino s'efforce de garder la tête froide, "toujours optimiste" mais conscient que l'équipe vue mercredi n'était pas à la hauteur de ses ambitions.

"Je crois qu'on est vraiment loin de notre meilleur niveau, qui sera je pense très élevé", a-t-il dit vendredi. "C'est compliqué, parce qu'on a beaucoup de matches en août, avec un nouveau projet, de nouveaux joueurs, un nouveau staff. Mais il faut assumer qu'on doit gagner", a-t-il ajouté.

Remplaçant mercredi mais peut-être titulaire samedi contre Reims, le capitaine Valentin Rongier a de son côté assuré que l'OM ne cherchait "aucune excuse".

"Certains joueurs sont arrivés tardivement. On a eu moins de temps pour comprendre la philosophie du coach, comment attaquer, comment défendre. Mais on a du temps tous les jours pour travailler", a-t-il expliqué.

"On doit s'adapter. Les styles de Tudor et de Marcelino sont complètement opposés et il y a plein de choses à mettre en place. On doit le faire, on n'a pas le choix. Et il y a du mieux tous les jours", a-t-il aussi jugé.

- Changements annoncés -

La réception de Reims fera office de nouveau révélateur du niveau actuel des Marseillais, qui s'attendent à souffrir contre une équipe performante en préparation et qui a des certitudes après son bon championnat la saison dernière (11e).

Devant un stade plein comme il l'a été à chaque match lors de l'exercice précédent, Marcelino et les siens voudront attaquer la L1 du bon pied. Mais leur tête sera forcément aussi au match retour de mardi contre le Panathinaïkos, crucial pour les finances du club comme pour ses aspirations sportives.

"Il va y avoir des changements", a d'ailleurs prévenu le coach marseillais. "On donne une grande importance au prochain match mais on sait qu'en L1, il y en aura encore 33 ensuite. En Ligue des Champions, après celui de mardi, il n'en restera que deux ou aucun avant les poules", a-t-il dit.

S'il a besoin de se rassurer, l'ancien entraîneur de l'Athletic Bilbao peut au moins se souvenir que la saison dernière aussi, l'OM n'avait guère de certitudes avant de commencer le championnat, déjà, par la réception de Reims.

Tudor avait été copieusement sifflé, sans qu'on sache très bien pourquoi. Cela commençait mal, mais cela s'était fini par un succès 4-1.

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