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La sélection camerounaise vit une nouvelle crise à l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations. À 20 jours du début de la compétition, le sélectionneur Marc Brys a été brutalement évincé de son poste par Samuel Eto’o, fraîchement réélu à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Une décision qui a provoqué la colère de l’entraîneur belge.
Depuis sa nomination en avril 2024 par le ministère des Sports camerounais, l’ancien entraîneur de Saint-Trond n’a cessé d’entretenir des relations tendues avec Samuel Eto’o. Ce dernier, en conflit ouvert avec Brys, a finalement acté son départ, bien que l’intéressé attende toujours une confirmation officielle. « Je suis sous contrat avec le ministère des Sports. C’est lui qui m’a nommé, c’est lui qui verse mon salaire, c’est donc lui qui doit me dire si je suis limogé », a expliqué Marc Brys au média Afrik-Foot. Il exige non seulement une confirmation formelle de son renvoi, mais aussi le versement des indemnités pour lui et son staff.
« C’est lui qui a fait la liste »
Dans la foulée, l’entraîneur n’a pas mâché ses mots envers Samuel Eto’o, qu’il accuse d’avoir directement établi la liste des joueurs convoqués pour la CAN. Selon lui, plusieurs cadres auraient été écartés non pas pour des raisons sportives, mais en raison de leur proximité supposée avec lui.
« Eto’o a évincé des joueurs importants, des leaders, car c’est évidemment lui qui a fait cette liste », a-t-il affirmé. « Comment peut-on aller disputer un tel tournoi sans un gardien de niveau mondial, ou sans Aboubakar ? Parce que ce sont des joueurs qui ont du caractère, qui tiennent tête au président. C’est incroyable, mais ça ne m’étonne pas venant de quelqu’un de narcissique, qui pense qu’il est le plus beau. »
Une cohabitation impossible depuis le début
Cette passe d’armes n’est que l’énième épisode d’un bras de fer qui dure depuis des mois. Dès les premières semaines de sa prise de fonctions, Marc Brys avait été publiquement recadré par Samuel Eto’o. Dans une vidéo virale, l’ancien attaquant star des Lions Indomptables s’était emporté : « Vous ne faites pas la politique au Cameroun, il n’y a qu’un homme qui la fait et c’est le président Biya. Je suis le président de la Fédération et je dois assumer ce que vous faites. »
Une déclaration qui illustrait déjà la fracture entre les deux hommes. Sur le plan sportif, Brys n’a pas su faire taire les critiques. Sous sa direction, le Cameroun a manqué sa qualification pour la prochaine Coupe du monde en Amérique du Nord.
