Partager:
Le président de la fédération internationale (FIFA) Gianni Infantino a réagi timidement aux appels de la part de l'équipe nationale féminine australienne, les Matildas, pour un salaire égal dans le football. L'Italien a demandé aux joueuses de se "concentrer sur le positif", mercredi, lors de la conférence de presse de lancement du tournoi qui se déroulera entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août.
La FIFA accordera un total de 110 millions de dollars (98 millions d'euros) partagé entre les 32 équipes qui disputeront la Coupe du monde, soit près du triple des 40 millions de dollars (35,5 millions d'euros) distribués lors du dernier Mondial, en 2019 en France. C'est cependant quatre fois moins que pour les messieurs, qui ont reçu 440 millions de dollars (392 millions d'euros) à l'occasion de la Coupe du monde 2022 au Qatar.
Lundi, les Matildas avaient critiqué la FIFA pour ne pas avoir accordé la même somme aux dames qu'aux messieurs. Infantino a étouffé la question. "Nous sommes à la veille du match d'ouverture. C'est le moment de se concentrer sur le positif, sur la joie", a-t-il exprimé aux journalistes.
L'Australie a réussi à obtenir la même rémunération de base pour les tournois, chez les dames comme chez les messieurs, de la part de sa fédération. "Mais la FIFA ne veut qu'offrir un quart de l'argent attribué aux messieurs pour la même performance", avait lancé la Matilda Tameka Tallop, lundi, aux côtés de ses coéquipières.
Gianni Infantino s'est également fendu d'une plaisanterie, en référence à son discours de lancement de la Coupe du monde au Qatar, lors duquel avait expliqué se sentir "qatari, arabe, africain, gay, handicapé, travailleur migrant", entre autres. Mercredi, le président de la FIFA a dit sur le ton de la plaisanterie qu'il se sentait seulement "très fatigué".