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L'ailier Bradley Barcola est l'une des armes maîtresses du PSG nouvelle ère qui va affronter Arsenal à Londres en Ligue des champions mardi (21h00), après avoir balayé les doutes qui l'ont brièvement escorté au milieu du mois de septembre.
En l'absence d'Ousmane Dembélé, l'autre feu follet de l'attaque parisienne sur "décision technique du coach", l'ancien Lyonnais sera d'autant plus attendu sur la pelouse de l'Emirates.
Quasi seul responsable de l'efficacité offensive du PSG mardi soir à la vue de ses statistiques et de la non-convocation de Dembélé, la pression est désormais sur ses épaules, alors que Marco Asensio revient d'une blessure et que Randal Kolo Muani joue toujours peu et sans confiance sous le maillot parisien.
Après un départ canon avec quatre buts en trois matches pour le PSG et un en équipe de France, Barcola a connu un trou d'air de trois matches en septembre: sa trajectoire était difficile à lire en ce début de saison.
"Quand il aura des matches où il ne marquera pas, il ne faudra pas venir me poser les mêmes questions pour me dire que c'est un nul", avait déclaré début septembre Kylian Mbappé, son ancien coéquipier à Paris, et son capitaine chez les Bleus.
Ces doutes pouvaient devenir lancinants si Barcola ne redressait pas vite la barre, puisque le PSG est encore orphelin de Mbappé, le meilleur buteur de son histoire, parti cet été au Real Madrid. D'autant que la direction sportive estime que le meilleur poste du jeune Désiré Doué, recruté cet été à Rennes, est aussi à l'aile gauche et qu'il pourrait vite le concurrencer.
Mais la tendance est de nouveau à considérer que le joueur de 22 ans est un sacré crack après son doublé contre Rennes en Ligue 1 vendredi (3-1). Il a ouvert le score sur un beau crochet pour se positionner, suivi d'un magnifique enroulé dans le filet opposé, puis a été au bon endroit pour pousser dans les filets un centre parfait d'Achraf Hakimi. Son tir sur le poteau a ensuite amené le but d'une tête plongeante de Lee Kang-in.
- Dieu ou le Diable -
Et plus largement, son impact a été important dans le jeu, donnant le tournis à l'arrière-garde rennaise, lui qui pourtant paraît si nonchalant lorsque son corps longiligne se balance, avant d'exécuter un dribble à la vitesse de l'éclair.
"Aujourd'hui c'est Dieu, hier c'était le Diable... S'il vous plaît, élevons le niveau", a demandé son entraîneur Luis Enrique, toujours soucieux de préserver ses joueurs des remous médiatiques.
"Je pense qu'aucun joueur ne joue bien tout le temps, surtout à 21 ou 22 ans", a-t-il noté. "Notre chance, c'est qu'il est équilibré, humble, avec de bonnes valeurs familiales. (...) Il y a eu des hauts et des bas la saison (dernière). La presse veut toujours quelque chose de blanc ou noir mais ce n'est pas la vie, car il y a aussi du gris", a souligné le coach espagnol.
Au sein du club, on abonde et protège le joueur, qui a accordé très peu d'entretiens depuis son arrivée la saison dernière: "C'est sa troisième saison chez les professionnels et on voudrait qu'il soit décisif à tous les matches. Il ne pourra jamais être une déception. Bradley n'est déjà plus le même joueur que celui qui a signé" à l'été 2023 après six bons mois à Lyon, a expliqué à l'AFP une source interne.
"De plus en plus il prend ses responsabilités, cherche à être décisif. C'est d'attaquants comme ça qu'on a besoin. c'est un joueur de plus en plus important dans l'équipe", salue de son côté le capitaine Marquinhos.