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L1: la suspension de la relégation d'Amiens conforme aux "valeurs du foot", dit Joannin

"J'ai l'impression qu'on a fait gagner les valeurs du football", a déclaré mardi à l'AFP Bernard Joannin, le président d'Amiens, après l'ordonnance du Conseil d'Etat qui a suspendu les relégations en Ligue 2 de son club et de Toulouse.

"C'est une grande satisfaction, j'ai toujours dit que la décision de la Ligue était injuste et incohérente (...). J'ai depuis le début l'impression que les arguments de droit sont de notre côté. Nous sommes impatients de retrouver les terrains et la compétition sportive car on veut prouver la valeur d'Amiens", a poursuivi le dirigeant.

"Pour l'ensemble des salariés, des membres du centre de formation, des joueurs professionnels, c'est extraordinaire parce que ce sont des personnes et des familles qui avaient peur de perdre leur emploi. La décision du Conseil d'Etat est juste, elle remet les valeurs du sport au centre du débat", a conclu M. Joannin.

Fin avril, la Ligue de football professionnel (LFP) avait mis un terme à la saison 2019-2020, interrompue mi-mars en raison de la pandémie de Covid-19, et décidé de reléguer Amiens et Toulouse, respectivement avant-dernier et dernier du championnat. Dans le même temps, les deux premiers de Ligue 2, Lorient et Lens, avaient été promus en L1.

- "Belle satisfaction" -

Mardi, la relégation d'Amiens et Toulouse, qui porte une "atteinte grave et immédiate" aux intérêts des 19e et 20e de L1, a été "annulée" par le juge des référés (procédure d'urgence) du Conseil d'Etat, qui a enjoint la Ligue à "réexaminer" le format de la Ligue 1 d'ici au 30 juin, ouvrant la voie à une Première division à 22 clubs.

"L'Amiens SC lance un appel solennel à la LFP et à la FFF pour entériner la solution d'un format d'une Ligue 1 à 22 clubs pour la saison prochaine, solution validée par la plus haute juridiction administrative française", a par ailleurs écrit le club picard dans un communiqué.

La communauté d'agglomération d'Amiens, propriétaire du Stade de la Licorne où elle a financé récemment d'importants travaux de rénovation, s'est également félicitée de cette issue.

"Nous accueillons cette décision avec une très belle satisfaction. Nous avions décidé d'être partie prenante dans ce dossier et d'accompagner le club jusqu'au bout car nous trouvions que la décision était injuste et infondée et le Conseil d'Etat l'a démontré. Que la magistrat prenne une telle décision de remettre en cause la Fédération, avec une telle indépendance d'esprit, est à souligner", a réagi auprès de l'AFP Alain Gest, président d'Amiens Métropole.

"On ne voulait rien avoir à se reprocher et la Ligue 1, au-delà de l'aspect financier, nous apporte un grand rayonnement et une notoriété pas quantifiable depuis trois ans. Ça a un impact considérable", a fait valoir l'élu.

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