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Rencontre avec Thomas: sportif d'élite à La Défense, il rêve d'aller aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 (vidéo)

La Défense espère envoyer une dizaine de militaires aux Jeux Olympiques de Tokyo l'été prochain. L'armée belge compte 21 sportifs d'élite dans ses rangs. Ils bénéficient d'aménagements spéciaux pour pratiquer leur sport. C'est le cas de Thomas Carmoy, champion d'Europe juniors en saut en hauteur.

Nos journalistes Michael Menten, Maxime Simon et Philippe Godin ont assisté à la séance d'entraînement du soldat Thomas Carmoy ce dimanche matin. Il est champion d'Europe juniors du saut en hauteur et médaille de bronze aux 7es Jeux mondiaux du Conseil international du sport militaire (CISM) qui se sont déroulés à Wuhan (Chine) du 18 au 27 octobre. Il fait également partie des 21 sportifs de haut niveau de l'armée belge.

"Je suis sportif d'élite à La Défense, je dois donc prester quatre heures par semaine à la caserne où je suis basé (Florennes) sinon tout le reste du temps, c'est pour pratiquer mon sport", raconte-t-il. "Il est juste pris une demi-journée par l'armée", précise Marc Muryn, son coach. "Tout le reste, c'est pour s'entraîner".

Pour entrer à l'armée, Thomas a dû suivre une formation militaire comme tout le monde. Aujourd'hui, il touche 1.500 euros par mois en tant que soldat. "Tout le monde me dit que j'ai un peu de chance, mais voilà c'est comme ça. M'entraîner, c'est mon métier. Donc, je vais dire je suis un élite sportif, je dois m'entraîner, je dois performer. Et eux doivent travailler à la caserne ou autre, moi je dois venir m'entraîner pour performer".

L'armée, un filet de sécurité

Depuis 2004, l'armée peut recruter au maximum 30 sportifs professionnels mais à certaines conditions: il faut être dans le Top 12 mondial ou le Top 8 européen. "L'objectif est également de promouvoir le sport à travers ces sportifs-là, qui sont finalement les porte-drapeaux du sport et qui doivent encourager les autres à se dépasser", résume Bernard Bolly, responsable du sport de haut niveau à la Défense.

Intégrer l'armée est aussi un filet de sécurité pour les athlètes qui ont l'occasion de rester actif une fois leur carrière sportive derrière eux. "Si Thomas le souhaite et s'il se sent l'âme d'aller et d'intégrer une unité de combat, il pourrait très bien se retrouver au Mali ou sur un autre théâtre à ce moment-là", indique encore Bernard Bolly.

Bien qu'aujourd'hui, sa préférence est claire: "Je préfère quand même sauter que faire des bivouacs".

Outre Thomas Carmoy, les espoirs aux JO 2020 reposeront aussi sur le judoka Toma Nikiforov, 26 ans, champion d'Europe 2018 dans la catégorie de moins de 100 kg. Dans une discipline non-olympique, le saut en formation par quatre, l'équipe nationale militaire belge de parachutisme, baptisée Hayabusa ("faucon" en japonais), collectionne les titres, dont le dernier est celui de champion du monde militaire de chute libre obtenu lors des jeux du CISM le mois dernier à Wuhan, pour la 11e fois consécutive.

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