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Innovation technologique, exclusivité pour le Tour de France et coulisses du championnat de Belgique : Dans le Peloton décortique l’actu vélo de la semaine

Par Amaury Detroz
Comme tous les mardis, les experts du Peloton livrent leurs avis et analyses sur tous les sujets chauds du monde de la pédale. Une émission aux forts accents belges avec le championnat de Belgique sur route qui se tient le 29 août.

Joao Almeida, le costaud

Le Portugais Joao Almeida s’est imposé sur le Tour de Suisse. Une victoire qui s’est décidée dans la dernière étape, un contre-la-montre durant lequel il a rattrapé son retard sur Kevin Vauquelin.

La forme affichée ces dernières semaines par le Portugais est tout bonnement stupéfiante avec des victoires sur le Tour du Pays basque, le Tour de Romandie et maintenant le Tour de Suisse. Ce qui fait dire à Stéphane Thirion : « Je pense qu’Almeida, par rapport à Pogacar et Vingegaard, il y aura match. »

Pas égaux face aux budgets

Un de sujets qui s’invite dans les discussions des fans de vélo ces derniers jours, c’est la différence de budget qu’il peut y avoir entre certaines équipes.

Un point soulevé par Kevin Vauquelin à l’issue du Tour de Suisse. Le Français a expliqué que par faute de budget, son équipe a dû se passer d’un cuistot pour cette épreuve.

Estimation des bugets des équipes Wold Tour lors de la saison 2024
Estimation des bugets des équipes Wold Tour lors de la saison 2024 - ©RTL sports

Pour Frédéric Amorison, « ça peut faire sourire, mais c’est hyper important. Les coureurs ont besoin d’avoir de bons repas diététiques. Quand vous avez moins de budget, ça se répercute sur le cuistot, sur des stages en altitude qui sont moins longs, plein de petites choses qui font une différence. L’écart risque de s’accentuer au fil des années. »

Innovation technologique

Sur le Tour de Suisse, toujours, les vélos des coureurs étaient équipés, pour la première fois, de traceurs GPS. Une innovation saluée par Frédéric Amorison : « On se souvient de cette jeune coureuse suisse qui est décédée lors des derniers championnats du monde. Elle avait disparu et ça a pris du temps avant de la retrouver. Ici, les organisateurs ont investi dans des traceurs qui permettent, lorsque le cycliste s’arrête plus de 30 secondes, d’avoir un système d’alarme qui va se déclencher pour voir son emplacement précis pour le retrouver. »

« C’est quelque chose qui coute terriblement cher. Tous les organisateurs ne peuvent pas se permettre de mettre en place un tel dispositif », ajoute notre consultant. L’UCI n’a effectivement pas participé pour cet achat, c’est entièrement à charge des organisateurs des courses.

Sur le plan de la sécurité, si l’UCI réfléchit à mettre des limites en place notamment sur la taille des guidons et des braquets, mais pour Stéphane Thirion une partie de la responsabilité revient aux coureurs (ou du moins à leurs équipes). « Ils passent beaucoup de temps en stage, c’est très bien, mais ils perdent leurs repères en course. On a vu des coureurs qui pilotent comme des kamikazes. »

Un avis que partagent Eddy Merckx et Bernard Hinault. Notre consultante Céline Vandenbroucke les a rencontrés il y a quelques jours et a eu cette discussion avec eux. « Ils disaient qu’il y a trop de stages et que les jeunes ne savent plus rouler. Ils ont dit tous les deux exactement la même chose. »

Une exclusivité

Sur le plateau, Céline Vandenbroucke, qui travaille pour la marque de casque Ekoi, a apporté un prototype du casque que porteront les coureurs durant le Tour de France. « C’est un casque qui va allier trois grandes fonctions : il est aéro, il est léger et il est aéré, car il fait vraiment chaud sur le Tour de France. »

« Normalement, c’est une révolution », poursuit-elle. « On a fait le test avec tous les concurrents et c’est exceptionnel. La particularité, c’est le combo avec les lunettes aérolites. Il n’y a plus d’espace entre le casque et les lunettes, ça fait comme l’esprit d’un casque aéro. »

Championnat de Belgique

La course sur route des championnats de Belgique se tiendra le 29 juin à Binche. Un rendez-vous incontournable pour tous les cadors que sont Remco Evenepoel, Wout van Aert, Tim Merlier ou encore Jasper Philipsen pour ne citer qu’eux. Sans oublier Arnaud De Lie, le tenant du titre qui aura fort à faire pour conserver sa tunique.

Par ailleurs, cette émission de Dans le Peloton était l’occasion d’en savoir un peu plus sur le parcours. Le directeur de la course, Ludwic De Winter, nous présente les trois points clés dont des passages qui ne font pas partie de Binche-Chimay-Binche.

Sur ce parcours « usant », Stéphane Thirion pointe Remco Evenepoel en grand favori, juste devant Wout van Aert et Arnaud De Lie. Pour Frédéric Amorison, c’est Wout van Aert qui est favori n°1 devant Remco Evenepoel et… Jenno Berckmoes. « C’est un puncheur, mais aussi sprinter. C’est quelqu’un qui a une double casquette à cet égard et qui peut être le véritable leader de la formation Lotto et il aura une belle carte à jouer. »

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