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« Il faut voir comment ça va passer » : Remco Evenepoel se livre longuement sur ses ambitions et pique son ancienne équipe

Par RTL info avec Serge Vermeiren et David Muller
Remco Evenepoel participe actuellement à son premier véritable stage d’entraînement avec sa nouvelle équipe cycliste Red Bull-BORA-hansgrohe à Majorque, en Espagne. Lors de la journée média, mercredi, il a constaté plusieurs différences avec son ancienne équipe, Soudal Quick-Step. Il s’est d’ailleurs montré un peu critique à l’égard de son ancien employeur.

Remco Evenepoel était présent pour la rentrée de sa nouvelle équipe Red Bull-Bora-hansgrohe. Le Belge s’est confié à notre micro concernant ses ambitions à venir.

Remco, on l’attendait cette confirmation, vous serez au Tour de France. Le remporter, ça reste votre objectif de carrière ?

Oui, bien sûr, je pense que tout le monde le sait, donc ça n’a pas changé cette année.

Même la déception de l’année passée, vous voulez y aller même s’il y a encore Pogacar et Vingegaard ?

Oui, bien sûr. Pour moi, ce n’était pas une déception. C’était juste la suite de tous les mois qui sont passés avant, donc je pense que mon niveau était encore assez bien dans les courses de la fin de saison. Le Tour, c’est une ambition de carrière, donc il ne faut pas éviter.

Vous débarquez dans une équipe qui a cette culture des grands Tours. chez Quick-Step, c’était la culture des classiques, vous ressentez comment cette différence ?

Il y a beaucoup plus de gars pour les classements généraux, puis on sent que les entraînements sont différents, que les ambitions, les approches et tout sont différents.

Les entraînements sont plus difficiles maintenait que par le passé ?

Oui, c’est différent, c’est un peu plus d’exercice, plus d’intensité, mais rien spécial, c’est encore le début de l’année, donc on ne fait rien de fou, mais c’est clair qu’on s’entraîne un peu différemment qu’avant. C’est aussi ce que je recherchais.

Vous avez été un des rares à pouvoir lutter avec Pogacar sur différentes courses, qu’est-ce qui vous manque encore par rapport à lui pour réduire cet écart ?

C’est une question à laquelle j’ai déjà répondu plein de fois, donc je ne vais pas toujours me répéter, mais ce sont les entraînements, avoir une saison assez stable… Juste essayer de m’entraîner le plus possible, ne pas avoir de malchance, puis il faut voir comment ça se passe, parce que c’est clair qu’il est très fort. Il a fait des années de folie, beaucoup de bons résultats, beaucoup de victoires. C’est clair que c’est le meilleur des dernières années, et puis c’est à moi d’essayer d’être là avec lui pour essayer de le battre. On va voir comment ça se passe, mais il faut croire en soi, et puis croire dans l’équipe, les choses qu’on fait.

Certains analystes, certains supporters aussi, aimeraient vous voir sur des classiques comme le Tour des Flandres, vous dites ça c’est pour plus tard, ou ça vous titille aussi quand même un jour d’aller sur ces pavés ?

Oui, mais pas cette année, on a dit le programme, on va essayer d’avoir une saison assez basique pour faire encore des progressions, pour faire des pas vers l’avant, avec des courses que je connais déjà bien, donc ce ne sera pas pour cette année, mais dans le futur on sera là oui.

Vous avez souvent utilisé les mots « basique », « saison basique », « stabilité », après ce que vous avez connu, vous avez besoin de cette sérénité, de retrouver ce calme après ce que vous avez vécu ?

Oui bien sûr, j’ai surtout besoin d’une préparation sans arrêt, juste avoir de bons entraînements, de bons stages, un bon feeling jour par jour, semaine par semaine, déjà avoir des bons résultats dans les premières courses, et puis je pense qu’à ce moment-là on sera lancé. C’est ça qui est très important pour moi, d’avoir les prochains deux-trois mois qui se passent bien, sans problème. Après, je pense que vers le Tour de France je serai bien lancé. Il faut espérer pour avoir des bonnes préparations, et puis après c’est toujours les courses qui vont donner les réponses, mais c’est clair que pour moi les prochains mois seront très importants.

Vous parlez de vous rassurer physiquement, mentalement aussi parce qu’il y a eu un impact à ce niveau-là, vous l’avez clairement expliqué. Avez-vous besoin aussi de vous rassurer mentalement, de ne plus avoir des craintes de chute, cette hantise qui peut évidemment toucher tous les coureurs ?

Non, pas vraiment. Je pense que mentalement j’ai eu un moment difficile après la chute, mais après ça, je n’ai jamais eu des moments faibles, même après le Tour de France je n’ai pas paniqué, j’ai toujours cru en moi, j’ai toujours cru dans le plan qu’on avait pour la fin de l’année. À la fin, j’ai eu des très bons résultats encore avec des belles victoires et des belles deuxièmes places. Je n’ai jamais vraiment paniqué, mais c’est clair que ça serait juste bien de ne pas avoir de malchance cette année, et puis espérer que je pourrais faire un Tour qui était aussi bon qu’en 2024 parce qu’on ne peut pas toujours l’oublier, j’ai quand même fait 3ème dans mon premier Tour de France, et j’ai fait beaucoup seul, sans des grandes préparations, avec une chute quelques mois avant. C’est clair que les résultats sont là, et puis il faut juste espérer qu’à la chance il sera là.

Être entouré de leaders comme vous l’êtes aujourd’hui dans cette équipe, partager ce rôle, ça peut vous faire du bien aussi ? On connait la pression que vous avez depuis des années en Belgique par les médias, par les supporters, ça peut vous faire du bien de laisser cette pression vers d’autres ?

Oui mais je ne pense pas que ça va changer. Je vous connais très bien (les médias, ndlr), vous n’allez pas me laisser tranquille (rires). Ce n’est pas parce que je change d’équipe ou qu’on sera à deux au Tour de France qu’il y aura moins d’attente sur moi ou qu’il y aura des autres ambitions ou n’importe quoi. C’est clair que je serai prêt à toutes les options.

Rouler seul, enfin seul comme leader, à deux, à trois, à quatre, c’est une vue qu’on a dans cette équipe, et la vue c’est qu’à deux on est mieux que seul. Si un des deux va un peu moins bon, alors l’autre peut être le leader après, donc c’est comme ça qu’on va marcher. Il faut voir comment ça va passer, mais je pense que je serai prêt pour cette manière-là.

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