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L'utilisation du monoxyde de carbone dans le peloton anime les discussions dans le monde du cyclisme. Pour Jonas Vingegaard, la substance devrait être interdite.
Durant le mois de décembre, l'Union cycliste internationale (UCI) a annoncé qu'elle allait proposer à son comité directeur "d'interdire pour raisons médicales l'usage du monoxyde de carbone" de manière répétée par les coureurs. L'UCI avait également demandé à l'Agence mondiale antidopage (AMA), de prendre position à ce propos.
Jonas Vingegaard a partagé leur avis dans un entretien accordé au Monde. "Certaines équipes détournent son usage en inhalant régulièrement de faibles doses de monoxyde de carbone, ce qui provoque un gain significatif de performance de leurs coureurs. Ce n'est pas juste et il faudrait que l'Agence mondiale antidopage l'interdise", a appuyé le double vainqueur du Tour de France.
Pourtant, la formation Visma - Lease a Bike utilise également cette substance. "Mon équipe utilise le monoxyde de carbone pour mesurer le volume sanguin et la masse totale d'hémoglobine. On inhale le monoxyde une première fois, avant d'effectuer un stage en altitude. À la fin de celui-ci, on réitère l'opération pour calculer notre capacité maximale d'absorption d'oxygène", a clarifié le coéquipier de Wout van Aert.
Concrètement, l'inhalation de monoxyde de carbone permet de mesurer la masse d'hémoglobine et par extension les bienfaits de l'altitude sur l'organisme. Mais l'utilisation répétée de la technique pourrait être détournée pour créer une hypoxie artificielle en recréant les effets d'un effort en altitude, ce qui pourrait s'apparenter à une pratique dopante.