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L’Union cycliste internationale (UCI) a décidé de saisir sa Commission d’éthique après les propos tenus par Dries De Bondt (Decathlon AG2R La Mondiale) après la 20e étape du Tour d’Italie il y a trois semaines, a communiqué l’UCI vendredi, considérant que ces déclarations «étaient clairement de nature à remettre en cause l’intégrité de la compétition.»
Lors de la 20e et avant-dernière étape du Giro, De Bondt avait été surpris en train d’aider l’Équatorien Richard Carapaz (EF Education-EasyPost) dans le col du Finestre alors que Carapaz luttait pour revenir sur le Britannique Simon Yates (Visma-Lease a bike), vainqueur final. Après la course, De Bondt, en quête d’une équipe pour la saison 2026, a confirmé des discussions avec Ken Vanmarcke, directeur sportif d’EF Education-EasyPost avant le départ de l’étape.
Une aide loin d’être innocente ?
«Selon ses dires, relayés par plusieurs médias, Dries De Bondt aurait en effet volontairement aidé un coureur de l’équipe EF Education-Easy Post à la suite d’une proposition d’un Directeur Sportif de cette équipe suggérant que cela pourrait aider le coureur dans la perspective de recevoir une offre de contrat pour la saison prochaine», a écrit l’UCI dans son communiqué.
L’instance du cyclisme mondial a donc saisi sa Commission d’éthique «afin que cette dernière se prononce sur ces faits et envisage d’éventuelles sanctions à l’encontre du coureur et/ou du Directeur Sportif si leur comportement devait être considéré comme contrevenant au Code d’éthique de l’UCI.»
Mais que risque-t-il ? Philippe Gilbert, présent pour commenter le Tour de Suisse sur RTL Sports, estime qu’il ne devrait pas y avoir trop de dégâts. «Il devrait avoir une petit amende, c’est une faute professionnelle, dans le geste, mais encore plus dans la communication», regrette notre consultant.
Pour lui, sa formation va lui envoyer une lettre de mise en demeure, mais il ne sera pas question de suspension. «Il faut 3 fautes graves pour être licencié. Il risque d‘être un peu mis de côté, parce qu’il a nuit à l’esprit d’équipe et à l’éthique sportive», juge l’ancien coureur.


















