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Le Tour d'Italie ne passera pas vendredi par le col du Grand-Saint-Bernard, qui aurait dû être le point culminant de cette 106e édition, à cause d'un enneigement trop important, ont indiqué les organisateurs du Giro mardi à l'AFP.
Au lieu de franchir le col à 2.469 mètres d'altitude, à proximité immédiate de la frontière italo-suisse, les coureurs vont passer par le tunnel, situé 600 mètres plus bas, lors de cette 13e étape qui arrivera à Crans-Montana.
Tre Cime di Lavaredo, où arrivera la 19e étape le 26 mai à une altitude de 2.304 m, devient ainsi la nouvelle "Cima Coppi" du Giro 2023.
La "Cima Coppi" désigne tous les ans le plus haut sommet de la course en hommage à l'ex-champion italien Fausto Coppi.
Ce changement de parcours constitue un nouveau rebondissement pour les organisateurs après l'abandon du leader et grand favori belge Remco Evenepoel, testé positif au Covid-19, un coup de tonnerre qui a conduit le Giro à renforcer ses mesures sanitaires.
De par sa position dans le calendrier, en mai, le Giro, très arrosé depuis le départ il y a dix jours, est régulièrement exposé aux aléas climatiques.
Alors qu'il a beaucoup neigé sur les Alpes ces derniers jours, la troisième semaine, très montagneuse, pourrait également être acrobatique.
L'avant-dernière étape, un contre-la-montre en côte menant à Monte Lussari, un petit bourg de carte postale, donne particulièrement des sueurs froides aux organisateurs, à cause des conditions climatiques mais aussi de la route très étroite qui mène au sommet situé à 1766 mètres.
Le Covid continue lui à décimer le peloton. Huit coureurs ont désormais quitté la course à la suite d'un test positif.
Mardi matin, l'Italien Domenico Pozzovivo (Israël PT) a abandonné, alors que son coéquipier danois Mads Wurtz a été testé négatif mais ne "se sent pas bien" et a également renoncé.
Le Norvégien Sven Erik Bystrom ne prendra pas non plus le départ de la 10e étape. Positif au Covid mais asymptômatique, il avait reçu lundi le feu vert des équipes médicales de l'Union cycliste internationale (UCI) et des organisateurs pour continuer l'épreuve. Le coureur d'Intermarché a toutefois développé des symptômes durant la nuit et sa formation a acté son abandon mardi matin, "par mesure de précaution, et avec la volonté de préserver sa santé".
Avec l'abandon du protocole sanitaire en vigueur ces dernières années, rien dans le règlement n'oblige les équipes à arrêter leurs coureurs affectés par le virus. Mais la plupart préfèrent faire jouer le principe de précaution en arguant des incertitudes quant aux conséquences sur la santé des efforts extrêmes produits durant une infection au Covid.