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Plusieurs représentants des sports professionnels vont introduire une action en justice, en référé, pour empêcher l'entrée en vigueur le 1er juillet d'un arrêté royal portant sur l'interdiction totale de la publicité pour les jeux de hasard.
"Une vingtaine de dossiers seront introduits devant les tribunaux, aujourd'hui (vendredi) ou lundi", a expliqué Wim Van de Keere, manager général de la BNXT League, la compétition belgo-néerlandaise de basket. "L'objectif est double. Il s'agit de retarder au moins l'entrée en vigueur de cet arrêté royal afin de donner un espace de concertation avec les responsables politiques. Nous avons pu avoir des discussions dans d'autres domaines sur le statut fiscal, para-fiscal ou le coronavirus, mais ici, aucune. Hors pour beaucoup de sports, cela a un impact très important. Pour le basket, on parle d'environ 15 % du budget d'un club, c'est loin d'être négligeable."
"L'autre objectif est de démontrer que nous pouvons être une partie de la solution, et non pas une partie du problème", a ajouté M. Van de Keere. "De par notre image médiatique, nous pouvons aider à orienter les paris vers les sites légaux et faire passer un certain nombre de messages importants. Cet arrêté traite le problème sur le plan national, mais interdire la publicité n'arrangera rien parce que le grand public recevra les messages diffusés sur le plan international. On pourra être partenaire d'un site de paris sportifs en ligne aux Pays-Bas, mais pas en Belgique. Pour la BNXT League, c'est absurde. Je citerai aussi l'exemple de l'Italie qui a voté cette interdiction mais qui veut faire marche arrière car cela a conduit les parieurs vers les circuits illégaux."
L'action en justice est multipliée par le nombre d'intervenants. Outre les sept signataires du communiqué, une dizaine de clubs de football vont introduire un recours en justice dans leur agglomération juridique.