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Les compagnies aériennes low-cost confirment leur suprématie en Europe et donc en Belgique. Nous avons pu nous procurer les chiffres de Ryanair, EasyJet et d'autres. Ils sont en constante augmentation. Comment s'adaptent les compagnies traditionnelles et comment ne pas se faire avoir par ces compagnies à bas prix?
Ryanair a transporté près de 200 millions de passagers en 2024. C'est 16 millions de plus que l'année précédente et donc une augmentation de 8%. EasyJet a transporté 89,7 millions de passagers la même année, Wizz Air 63 millions, Vueling 34. Concrètement, près de 400 millions de personnes ont voyagé avec des compagnies low-cost.
"L'arrivée de ces compagnies au début des années 2000, Ryanair en tête de gondole, a complètement secoué le paysage aérien. Ça a démocratisé ce type de transport", commente Dominique Simonet, spécialiste de l'aviation. Il explique que les compagnies traditionnelles ont dû s'adapter: "Soit en créant leur propre compagnie low-cost (comme Vueling créée par Iberia et British Airways). Soit en adoptant le même système de tarification que les compagnies à bas prix. C'est ce qu'a fait Brussels Airlines par exemple."
Désormais, quand vous acquérez un ticket de base Brussels Airlines, vous n'avez quasiment rien de plus que ce que proposent les compagnies low-cost. Malgré tout, selon les chiffres de 2024, il semblerait que le low-cost reste loin devant. 6 passagers sur 10 en Europe ont voyagé avec une de ces compagnies. 31% avec Ryanair contre des scores sous les 5% pour des compagnies comme Lufthansa ou Air France.
Attention aux suppléments
On le sait, une fois que vous avez votre billet pour un vol low-cost, vous avez le droit de monter dans l'avion et… c'est tout. "Le prix du billet affiché ne veut rien dire", avance le spécialiste. Il faut compter tous les suppléments. "35% des revenus des compagnies low-cost viennent de ces suppléments", dit-il.
Dominique Simonet donne des petits conseils: "Ajoutez votre bagage directement s'il vous en faut un. Le supplément risque d'augmenter à mesure que vous traînez." Et attention à l'orthographe! "Si vous faites une faute de frappe, cela peut vous coûter cher pour modifier."
Une nouvelle taxe
"L'explosion du transport aérien a fait exploser la pollution", avance encore notre interlocuteur. Les gouvernements européens ont donc décidé d'imposer des taxes qui varient en fonction des kilomètres parcourus pour éviter les sauts de puce comme un Bruxelles-Paris par exemple.
"En Belgique, dès le 1er juillet, le gouvernement va imposer une taxe de 10€ pour les vols qui font moins de 500 kilomètres. Au-delà, si vous êtes dans l'UE, c'est une taxe de 2€ et si vous en sortez, c'est une taxe de 4€", conclut Dominique Simonet.
