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Le marché immobilier en Wallonie fait face à une hausse importante des prix cette année. Le prix médian des maisons et appartements a augmenté de manière significative, avec une progression allant jusqu’à 15 % pour une maison quatre façades. Cette flambée est attribuée à la réduction des droits d’enregistrement opérée en début d’année, abaissés de 12,5 % à 3 %.
Un exemple frappant de cette tendance est la vente récente d’une maison de 230 mètres carrés avec une vue imprenable sur la région namuroise. Celle-ci a été cédée pour un montant de 575 000 euros. « Il y a un an, je pense qu’elle se serait vendue avec une décote de plus ou moins 30-35 000 euros, dû à la réduction des droits d’enregistrement qui est passée à 3 %. Ce qui fait que simplement, ça dégage un gros budget que les gens peuvent injecter dans le bien plutôt que dans leurs droits d’enregistrement », explique Théo Vandegoor, agent immobilier.
Les appartements ne sont pas épargnés
Selon les données de l’Office belge de statistique, cette mesure a profondément influencé le marché. Entre le premier trimestre de cette année et celui de l’an passé, les maisons quatre façades ont vu leurs prix grimper de 15,5 %, contre seulement 1,8 % sur la période 2023-2024 (quand les droits n’avaient pas encore été abaissés). Les constats sont relativement similaires pour les appartements : l’augmentation des prix est de 8,6 %.
On se retrouve de plus en plus face à des propriétaires qui sont conscients de la situation et qui veulent donc que leur bien soit vendu à un prix plus élevé.
Cette situation engendre des conséquences, à la fois pour les vendeurs et les acheteurs. « On se retrouve de plus en plus face à des propriétaires qui sont conscients de la situation par rapport au marché actuel et qui veulent donc que leur bien soit vendu à un prix plus élevé », témoigne Théo. Il ajoute : « Du côté acquéreur, les gens se rendent compte qu’il y a beaucoup plus de concurrence face à eux. Dès lors, si le budget de l’acheteur est atteint, il ne pourra pas aller au-delà ».
En Flandre, la situation est un peu différente. Les droits d’enregistrement y ont été réduits également, passant de 3 % à 2 %. Toutefois, l’impact sur le marché y est plus modéré. En Wallonie, la question reste de savoir si cette tendance va se maintenir ou se stabiliser dans les mois à venir. Pour certains professionnels, il est probable que le marché connaisse une accalmie à court terme.


















