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Myria plaide en faveur de l'inclusion financière des étrangers, fait savoir jeudi le Centre fédéral Migration à l'occasion de la publication de son rapport MyriaDoc 12. Selon l'organisation, trop peu d'étrangers ont en effet accès aujourd'hui aux services bancaires de base.
Ces dernières années, Myria explique avoir reçu de nombreux signalements de personnes en séjour temporaire qui n'ont pas pu ouvrir un compte bancaire (de base), dont le compte bancaire a été bloqué ou qui n'ont pas pu fixer de rendez-vous pour en ouvrir un. Ces personnes sont par conséquent exclues socialement, car un compte bancaire est indispensable pour percevoir son salaire, faire des achats, payer son loyer, etc.
Myria estime que tout le monde devrait au moins disposer d'un compte bancaire de base (soit l'accès à un compte de paiement et aux opérations les plus essentielles qui lui sont associées). "Toute personne résidant légalement dans un État membre y a droit. Or c'est souvent là que les choses se gâtent. Les banques sont tenues de se conformer à la législation contre le blanchiment d'argent et évaluent en ce sens le risque que représente le client. Étant donné qu'un compte bancaire de base est un produit "à faible risque", cela ne devrait pas constituer un obstacle à l'accès des étrangers à ce type de compte. Mais dans la pratique, les banques refusent souvent ces personnes, et ce sans justification écrite", déplore le Centre fédéral.
Pour rendre les obligations d'identification plus claires pour le public, Myria demande notamment qu'une "liste de documents soit incluse dans une loi ou tout autre instrument contraignant". Le Centre fédéral recommande aussi que "les sanctions administratives et pénales existantes en cas de non-respect des règles relatives aux services bancaires de base soient renforcées et effectivement appliquées par l'autorité de contrôle".