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L'État belge a introduit une action devant la justice de paix pour demander l'expulsion des demandeurs d'asile qui occupent depuis le 12 mars un bâtiment fédéral, situé à Saint-Josse-ten-Noode, près de la gare de Bruxelles-Nord. Le juge de paix a entendu les deux parties mardi matin et a annoncé qu'il rendra une décision jeudi.
"Le juge de paix a consenti à une conciliation des deux parties et a visité le bâtiment occupé avec elles", a expliqué le collectif Stop crise de l'accueil. "La Régie des Bâtiments a fait valoir son droit de propriété, en demandant l'expulsion des occupants. Ces derniers ont, quant à eux, invoqué leur droit à l'accueil. L'État belge a déjà été condamné plus de 7.000 fois en justice pour avoir violé ce droit. Les occupants demandent simplement le respect de la loi et qu'une place leur soit attribuée au sein du réseau Fedasil, l'agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile".
Environ 70 demandeurs d'asile occupent, depuis le 12 mars, le futur centre de crise national, un bâtiment de l'État fédéral belge, situé rue Georges Matheus à Saint-Josse-ten-Noode, à proximité de la gare de Bruxelles-Nord. Avant de s'installer dans ce bâtiment vide, récemment rénové, ils avaient été expulsés d'un camp établi sur l'Allée du Kaai, faute d'avoir pu obtenir une place dans un centre d'hébergement de Fedasil. Or, la Belgique a le devoir de leur assurer un accueil digne.