Le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt a reconnu jeudi les deux premières entreprises qui seront autorisées à fournir des systèmes d'accès biométrique aux ports belges. Selon Alfapass, l'une de ces deux entreprises, il y a encore beaucoup de potentiel pour l'évolution de ce système.
"Nous sommes opérationnels depuis un certain temps dans la zone portuaire d'Anvers", explique Lode De Maesschalck d'Alfapass. La société y exploite un total de quarante terminaux. "Nous contrôlons actuellement plus de 47.000 identités numériques, dont 30.000 camionneurs et de nombreuses personnes ne possédant pas la nationalité belge", souligne l'entreprise "En sachant que près de 110.000 visiteurs entrent dans le port chaque jour, il y a encore beaucoup de potentiel d'évolution."
La technologie d'Alfapass a été entièrement développée par des sociétés privées. L'entreprise estime que l'utilisation des contrôles d'accès biométriques devra devenir contraignante pour réellement renforcer la sécurité des ports.
"Tant que nous n'appliquons pas des règles très strictes pour toutes les zones portuaires et que nous ne les contrôlons pas rigoureusement, assurer la sécurité des ports est difficile", poursuit M. De Maesschalck. "Si le contrôle est strict au terminal A et non au terminal B, le problème ne fait que se déplacer."
Sur les recommandations de l'Autorité nationale de sécurité maritime, Alfapass et NineID sont désormais autorisées à fournir des systèmes d'accès biométrique aux ports belges. Avec des badges et des codes d'accès devenus inutiles, il est en effet plus compliqué pour les trafiquants de drogue et d'autres personnes mal intentionnées de pénétrer dans les terminaux.