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Deux ans après sa condamnation retentissante pour des dizaines de viols et d’agressions sexuelles, Dino Scala est de nouveau dans le viseur de la justice. L’homme de 64 ans sera entendu ce jeudi dans le cadre d’une information judiciaire portant sur de nouveaux faits présumés. Son avocate alerte sur les risques d’amalgames et de dérives judiciaires.
Selon nos informations exclusives, Dino Scala, surnommé le "violeur de la Sambre", condamné en juin 2022 pour 54 viols et agressions sexuelles commis sur une période de trente ans dans le Nord de la France et en Belgique, sera entendu jeudi par la justice concernant une quinzaine d'affaires supplémentaires. Son avocate, Margaux Mathieu, avait réclamé en juillet 2024 qu'il soit entendu par la justice concernant une information judiciaire ouverte en mars 2023, dans laquelle Dino Scala "ne cesse d'être cité dans les médias comme étant le principal suspect".
Son avocate conteste la pertinence de ces nouvelles accusations
Cette information judiciaire du parquet de Valenciennes (Nord) "est appelée à tort la nouvelle affaire Scala", a de nouveau assuré mercredi Me Mathieu. "Si Dino Scala a commis des agressions très graves, qu'il a reconnues et pour lesquelles il a été condamné, il n'est pas acceptable qu'on lui impute des faits commis par d'autres", pointe-t-elle.
"Il est important de rappeler qu’il n’est pas question d’accusations directes concernant Dino Scala, affirme l'avocate. Il y a des recroisements entre certains éléments. Et ce qui a bâti ce que l’accusation affirme, c’est qu’en raison du mode opératoire qui serait prétendument unique, il serait possible d’accuser Dino Scala. Donc, c’est sur ce point-là qu’on se défendra".
Margaux Mathieu dit craindre "des erreurs judiciaires qui bénéficieraient uniquement aux véritables agresseurs de ces 16 victimes, qui ne seraient alors jamais inquiétés".
14 nouvelles victimes potentielles
Cette information judiciaire a été ouverte en mars 2023 pour une série de viols, tentatives de viols et agressions sexuelles sur 14 victimes, entre 1988 et 2009. La justice avait également dit en avril 2024 étudier deux nouveaux signalements par deux femmes disant avoir été agressées en 1987.
Dino Scala, un ouvrier bien inséré, marié et père de famille
Dino Scala, 64 ans, a été condamné en juillet 2022 aux assises du Nord à 20 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers, pour une série de 54 viols, tentatives de viols et agressions sexuelles ou tentatives d'agressions sexuelles. Poursuivi pour un total de 56 faits, il en avait reconnu 40 et en avait contesté 16. Ces faits ont été commis entre 1988 et 2018 près de son domicile, autour de la rivière Sambre, dans le nord de la France, mais aussi en Belgique.
Lors de l'audience, il avait laconiquement présenté ses "excuses aux victimes".
Son procès n'avait pas permis de lever entièrement le mystère autour de cet ouvrier bien inséré, marié, père de famille, entraîneur d'un club de football, mais à la personnalité caractérisée selon un expert psychiatre par un "abîme" entre face sociale et face cachée.
