Un professeur du collège Saint-Stanislas de Mons tué chez lui à coups de couteau: "On s’associe au deuil de la famille", réagit le directeur

Le corps d'un professeur originaire de Mons a été découvert à son domicile dans la nuit de samedi à dimanche. La victime avait reçu plusieurs coups de couteau mortels.

Le parquet de Mons, qui avait confirmé lundi la thèse d'un homicide, a précisé mardi que l'auteur présumé des faits est âgé de 18 ans. L'autopsie du corps de la victime a confirmé, lundi soir, que les coups de couteau ont été la cause de la mort.

Le procureur du Roi a indiqué à divers médias que "les deux personnes s'étaient rencontrées lors d'une soirée" et qu'elles se connaissaient, "le suspect étant un ancien élève du professeur".

Après la soirée, ils se sont retrouvés au domicile de la victime. Aucune des deux personnes impliquées n'avait d'antécédent judiciaire. Le procureur a souligné que le suspect avait appelé ses parents après les faits et que les services de police avaient été rapidement avertis.  

La juge d'instruction montoise a délivré un mandat d'arrêt à l'encontre du suspect pour homicide volontaire. L'individu sera entendu vendredi devant la chambre du conseil.   

Le procureur du Roi à Mons, Vincent Macq, a indiqué que quelques pièces concrètes pour comprendre les circonstances et les raisons du drame ont déjà pu être obtenues dans le cadre de l'enquête, qui n'en est qu'à ses débuts. Selon le procureur, il est prématuré de parler de légitime défense.    

C’est une enquête criminelle, qui sera longue

"Deux personnes se sont rencontrées lors d’une soirée. Un enseignant et un de ses anciens élèves. Ils se sont retrouvés au domicile de l’enseignant. Je peux vous confirmer qu’à un moment donné l’enquête devra dire pourquoi des coups de couteau ont été portés. Des coups qui ne pouvait amener à la mort, et l’autopsie le confirme", a déclaré Vincent Macq. "Très vite, les services de police sont intervenus, un juge d’instruction est descendu sur les lieux, tout comme le labo et la police judiciaire fédérale. Le jeune homme a été privé de liberté. Le jeune homme a été entendu par la juge d’instruction, qui a décerné un mandat d’arrêt. Il est beaucoup trop tôt pour déterminer les tenants et aboutissants. C’est une enquête criminelle, qui sera longue. J’ai envie de faire appel à de la sérénité. La vérité sera dite par l’enquête que mène le juge d’instruction."

On s’associe au deuil de la famille

Le directeur de l'école Ludovic Lejeune s'est exprimé à notre micro ce mardi matin. "Nous exprimons notre douleur. On s’associe au deuil de la famille. Je n’occupe pas mon poste depuis longtemps, mais j’ai eu l’occasion d’échanger avec lui assez régulièrement. Il était très actif dans notre établissement et en tant que coordinateur de langue, en tant que coordinateur de la pastorale. Il était la cheville ouvrière d’un action îles de paix de grande ampleur. C’était quelqu’un de très actif, apprécié de ses élèves et de ses collègues. (...) N’importe qui serait étonné qu’un de ses proches collaborateurs est décédé d’une mort violente. Notre rôle est de soutenir à présent notre communauté éducative et nos élèves en communiquant avec eux. Nous avons réuni nos professeurs pour partager la douleur et le deuil. On est en train de mettre en place des aides pour nos élèves."