Partager:
Il était question de solidarité dans le discours de Noël du roi Philippe. 6 minutes, un record de durée, d’efficacité aussi. Une mise en images plus moderne également. On le voit arriver dans son bureau en marchant à travers le palais : c’est la nouvelle communication du palais, plus dynamique et centrée sur l'image.
Le roi est dans son bureau de Laeken, il l’a enregistré lundi. Un texte dont il a donné les impulsions mais qui a été rédigé par plusieurs mains durant plusieurs semaines. On sent que chaque mot est pesé. Vous le constaterez, le roi se tient debout, alors que cet été il était assis, plus posé.
Sur le fond, un texte grave, centré sur l’essentiel, au cœur de l’actualité et de nos préoccupations. Il se met "à la place des Belges", "éprouvés" dit-il par cette année qui se termine.
Le roi parle de l’Ukraine avec cette jolie formule d’un auteur français en 1918, Jacques Flasch, à la fin de la 1ère guerre mondiale : une guerre qui prétend remplacer la force du droit par le droit de la force. Evoquant, je le cite, un passé que l'on croyait révolu.
Notre souverain se met également à la place des Belges dans leurs difficultés: précarité énergétique, le climat et la sécheresse. Une litanie incontournable de ce qui est notre quotidien.
Le roi a par ailleurs changé très vite de ton dans son discours. C’est là que l’on reconnait sa volonté: ne jamais rester sur un constat d’échec parce que les crises ne sont pas éternelles, il y a de bonnes raisons de croire en l'avenir. Le discours est devenu positif: le roi rappelle que la Belgique est une société démocratique. Et dans notre pays, il y a des filets de sécurité : le soutien de l’état, mais aussi la solidarité de tous les Belges. Le roi évoque l’accueil des Ukrainiens, l’aide aux personnes en situation précaire. Et les efforts énergétiques de chacun : on rappelle que la consommation en gaz en Belgique a chuté de 17% ces dernières semaines. Le roi rappelle qu'on a surmonté des crises ensemble dans le passé. On pense au covid notamment.
L’amateur de football n’a en revanche pas évoqué nos Diables Rouges. Et pour cause : la famille royale, on l’imagine, a été très déçue comme nous tous. On se souvient de la vidéo du roi dans laquelle il encourageait avec force les Diables. On va dire que le soufflé est retombé. Dans ce discours très optimiste, c’aurait été sans doute compliqué à intégrer.