Partager:
Vincent Stavaux, ex-manager de Justine Henin, écope de 5 ans de prison pour attentats à la pudeur sur huit jeunes basketteurs. Les faits ont été commis entre 2005 et 2011. À notre micro, deux victimes brisent le silence.
L'ancien manager sportif, Vincent Stavaux, a été condamné ce lundi à 5 ans de prison, dont la moitié ferme, pour des attentats à la pudeur commis sur de jeunes basketteurs à Mons. Les faits ont été commis alors que Vincent Stavaux était manager des jeunes du club de basket de Mons-Hainaut, puis du Spirou Charleroi.
"Ça a été, pendant de longues années, un calvaire pour plein de personnes", commence Hans Meert, l'une des victimes de Vincent Stavaux. "Ça a duré pour certains plus d'un an et demi, deux ans." La condamnation de son bourreau, une peine qu'il considère comme juste : "Deux ans et demi fermes, ce n’est que rendre la monnaie de sa pièce", estime Hans Meert. "On est agréablement surpris et contents du verdict", ajoute Ludovic D'Artois, une autre victime.
Un prédateur très dangereux
L'homme était en aveux pour certains faits, notamment des masturbations lors de séances de sophrologie organisées avec les jeunes âgés de moins de seize ans. Il écope également d'une interdiction à l'avenir de réaliser des activités en présence de jeunes. "Bien sûr que c’est un prédateur, et c’est un prédateur très dangereux, parce qu’en plus de nous séduire nous, les jeunes, il avait tout un modus operandi où il arrivait à séduire les parents, mes parents, d’autres parents", lance Ludovic D'Artois. "Il n’y a pas plus prédateur par définition que quelqu'un comme lui."
"Une emprise"
Il ajoute : "À l'époque, il avait une emprise, c'était l'emprise et la manipulation le plus dur. On se rendait pas forcément compte que c'était mal à l'époque, mais avec le recul et l'âge, on s'est rendu compte que ce n'était pas normal, mais tout ce procès a permis de confirmer ça".
Pour autant, la route vers la guérison sera longue pour les victimes : "On devra garder ça toute notre vie et essayer de vivre avec, mais c'est en crevant l'abcès, que ça pourrait aller mieux", confie Hans Meert. "C'est en parlant, en consultant. Certains vont vivre, d'autres vont survivre. Ce sont des faits qui brisent des vies, certains ont commis des tentatives de suicide".
On est convaincu que d'autres victimes n'ont pas osé parler
Outre les huit victimes qui se sont constitué parties civiles, Hans Meert estime que d'autres jeunes ne sont pas encore sortis de l'ombre : "On pense qu'il pourrait y en avoir d'autres, on invite toutes les personnes à se manifester et à porter plainte afin que justice soit rendue", lance-t-il. "On est convaincu que d'autres victimes n'ont pas osé parler", ajoute Ludovic D'Artois.
















