Accueil Actu Belgique Justice

Procès des attentats à Bruxelles: Salah Abdeslam "très soulagé" par le verdict sur les peines, selon ses avocats

Salah Abdeslam est "très soulagé" par la décision de la cour d'assises chargée de juger les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles de ne pas lui infliger de peine supplémentaire pour ces attaques et de le renvoyer à la peine de 20 ans de prison prononcée à son encontre pour la fusillade de la rue du Dries à Forest le 15 mars 2016. C'est ce qu'a confié son avocat, Me Michel Bouchat, en réaction au verdict. Rappelons que Salah Abdeslam avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible par la justice française pour sa participation aux attentats de Paris du 13 novembre.

"Il a manifestement accueilli cette décision (ndlr: de ne pas infliger de peine supplémentaire) avec beaucoup d'émotion", a ajouté le pénaliste à propos de son client. Me Bouchat a tenu à souligner la qualité de l'arrêt sur les peines, "particulièrement bien motivé". "Cet arrêt va marquer l'histoire judiciaire de la Belgique. Car le procès est exceptionnel. Ça aboutit à un arrêt qui, au niveau de sa motivation sur la peine, en tout cas sur les condamnations qui ont été prononcées, les mesures qui ont été prises, les décisions qui ont été prises en matière de déchéance de nationalité aussi... Donc c'est pour ça que je dis que c'est un arrêt exceptionnel. On n'est pas confronté tous les jours, en cour d'assises, à des arrêts de ce type et de ce genre et à cette motivation-là", estime Michel Bouchat, conseil de Salah Abdeslam avec Delphine Paci.

Le collège, composé du jury et des trois magistrats de la cour, n'a prononcé aucune déchéance, contrairement à ce que demandait le parquet. "Salah Abdeslam est un symbole. Il a été un trophée pour la cour d'assises de Paris. Ici, heureusement, les magistrats et le jury ont fait en sorte qu'il ne le soit pas", a encore salué Me Bouchat. "Mais il reste un symbole et ça lui a joué des tours dans l'arrêt sur la culpabilité. Je reste persuadé que les trois qui se sont fait exploser n'avaient pas besoin de Salah Abdeslam pour ce faire".   

Ses deux conseils ont ainsi tenu à rappeler que leur client aurait dû être acquitté lors du débat sur la culpabilité. Ils n'excluaient dès lors pas, vendredi soir, de se pourvoir en cassation contre l'arrêt rendu fin juillet et vont à présent prendre le temps de l'analyse.

À lire aussi

Sélectionné pour vous