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Le temps doux et humide de ces derniers jours incite les batraciens à sortir de leur repos hivernal pour entamer leur migration annuelle. Celle-ci intervient très tôt dans l'année, beaucoup plus tôt qu'il y a une dizaine d'années, relève Natuurpunt. Les variations de température en hiver peuvent en outre être néfastes pour les batraciens, avertit l'organisation de protection de la nature.
Les batraciens entrent chaque année en hibernation. A l'approche du printemps, ils migrent vers une étendue d'eau afin de s'y reproduire. Les automobilistes sont alors appelés à être particulièrement vigilants sur les routes entourées de zones boisées. Auparavant, ce périple commençait aux alentours de la première quinzaine de mars, mais la transhumance débute chaque année de plus en plus tôt. L'an dernier, le pic a été constaté le 16 février et il semble que cette année, ce ne soit pas mieux.
Natuurpunt s'inquiète par ailleurs des changements de température. Le mois dernier, les périodes froides ont en effet alterné avec des moments plus chauds. "Une étude publiée récemment révèle que les amphibiens qui sont exposés à des températures élevées durant leur hibernation brûlent beaucoup plus de calories que s'ils sont confrontés à des températures normales. (...) Une expérience a ainsi démontré que les batraciens pouvaient utiliser jusqu'à 25% d'énergie supplémentaire, ce qui entraînait chez eux une perte de 20% de la masse corporelle." Ils seraient donc plus rapidement affamés et la faculté à développer des substances les protégeant du gel diminuerait, réduisant par la même occasion leur chance de survie. Pour ceux qui survivent, ils en ressortent affaiblis et perdent donc en fertilité.