Partager:
Le 19 octobre dernier, des individus ont réussi à dérober des bijoux au Musée du Louvre, pour un montant total estimé à 88 millions d’euros. Dans leur état, ces objets historiques ne sont pas vendables, il faudrait retravailler minutieusement ces bijoux. « Aucun individu respectable, bijoutier, marchand ou maison de vente n’accepterait de toucher à ses bijoux. Ils sont trop dangereux, pour dissimuler le crime, les voleurs devraient désassembler les objets. », Chris Marinello, directeur général et fondateur d’art recovery international.
Pour les désosser, il faut des compétences très pointues en la matière, mais aussi des contacts solides dans le milieu. « Il faut avoir de bonnes connexions, et si ce sont des gens malhonnêtes, ils ne sont pas connectés à tout ce monde-là. Ce sera donc très difficile de vendre », affirme François Deprez, joaillier.
« Pas besoin d’aller sur le dark web »
Pour réussir leur coup selon les experts, les criminels devraient s’armer de patience et trouver un bijoutier peu recommandable qui accepterait de faire ce désassemblage, que cela soit à Tel Aviv, à Anvers ou même en Inde. Si les voleurs y arrivaient, il serait peu probable de retrouver les bijoux. « Ils n’ont même pas besoin d’aller sur le dark web, une fois les pierres séparées ils n’ont pas besoin de les cacher », continue Chris Marinello.
« Quand on m’apporte la pierre, elle est nue, je ne sais pas d’où elle vient, et où elle va aller. On fait un métier très particulier où tout se fait à la parole. À la confiance. », assure Guillaume, un tailleur de pierre. Si le désassemblage se produit, les experts estiment qu’Anvers semble la bonne destination pour écouler ce type de pierre. « C’est l’endroit le plus important pour acheter et vendre des bijoux et surtout des diamants. Ceux pris au Louvre sont non marqués, on ne peut pas les tracer », dévoile Alain Bauer, professeur de criminologie.
En 1976, l’épée de Charles X a également été dérobée au Louvre, et n’a jamais été retrouvée.


















