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Les deux policiers qui ont arrêté Dominique Pélicot reviennent sur ce jour spécial : « Il disait toujours le même mot à chaque question »

Par RTL info
Interpellé pour avoir filmé sous les jupes de femmes dans un supermarché, Dominique Pelicot cachait un secret bien plus sombre. Deux policiers racontent comment une intervention banale a mené à la découverte de l’un des pires scandales de violences sexuelles de ces dernières années.

Deux policiers du Vaucluse reviennent sur la journée où ils ont arrêté Dominique Pelicot, l’homme aujourd’hui condamné à 20 ans de prison pour avoir fait droguer et violer sa propre épouse à leur domicile de Mazan. Une affaire glaçante révélée presque par hasard. Le 12 septembre 2020, Laurent et François, deux policiers du Groupe de sécurité de proximité (GSP), sont appelés pour une situation inhabituelle dans un supermarché de Carpentras. Un homme aurait été surpris en train de filmer sous les jupes de femmes avec son téléphone.

Sur place, ils découvrent un homme d’apparence respectable : bien habillé, poli. Il s’agit de Dominique Pelicot. L’un des policiers lui lance, surpris : « Quand même, faire ça à votre âge ! ». La seule réponse de Pelicot ? « Pulsion ». « Il ne répondait que pulsion. À chaque question, il répétait ce mot, sans émotion, sans gêne. C’était très étrange », confient les deux agents au journal Vaucluse Matin.

Une intuition qui change tout

En visionnant les vidéos filmées par Pelicot, les policiers sentent que quelque chose ne colle pas. « C’était trop bien filmé. Pas juste un type qui fait ça par hasard », explique l’un d’eux. Ils décident donc de rechercher des victimes sur place pour recueillir des plaintes officielles.

Alors que l’une des victimes accepte de se rendre au commissariat, Pelicot ne montre toujours aucun remords. Il ne s’inquiète ni pour sa situation ni pour sa famille. Sa seule demande ? « Récupérer son chien », resté dans sa voiture. « Il semblait heureux de retrouver son chien, lui faisait des câlins. Mais toujours rien sur sa femme ou ses enfants. Et encore une fois, il ne disait que pulsion », se souvient l’un des policiers.

Les agents se rendent ensuite au domicile de Dominique Pelicot pour une perquisition. Rien ne laisse présager l’horreur : une maison bien rangée, un homme calme. Mais une fois de retour au commissariat, les données extraites de son ordinateur révèlent l’impensable.

Dominique Pelicot droguait sa compagne, Gisèle Pelicot, pour la livrer à des inconnus lors de viols en réunion, filmés à leur insu dans leur villa à Mazan. Un système organisé, méthodique, et invisible sans cette arrestation de départ. Sans cette interpellation, il n’y aurait jamais eu de perquisition. Et donc jamais rien de découvert », estime François.

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