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C'est une affaire qui a agité le débat politique ces derniers jours. Noa Pozzi, jusqu'alors figure de l'extrême droite, a adhéré au MR, avec l'accord de Georges-Louis Bouchez. Cette adhésion n'a pas reçu l'aval de tous, notamment de Sophie Wilmès.
"On aurait dû consulter en interne": voilà ce qu'a répondu Sophie Wilmès sur le plateau du RTL info 19h du dimanche 12 janvier, alors qu'elle était interrogée sur les récentes adhésions de militants d'extrême droite au MR. Pour Georges-Louis Bouchez, qui a répondu aux questions de Martin Buxant ce 19 janvier, il ne s'agissait pas là d'une critique de la part de la vice-présidente du Parlement européen. "C'est une opinion et chacun a le droit dans un mouvement démocratique d'avoir une opinion", a-t-il indiqué.
Le MR cherche-t-il à flirter avec l'extrême droite? "Je n'ai pas été chercher des gens ou faire des accords avec l'extrême droite, comme ça a été le cas avec d'anciens militants du PTB", se défend-t-il. "Nous sommes un grand mouvement populaire et toutes les personnes qui adhèrent à nos valeurs libérales sont les bienvenus." C'est, selon lui, ce partage de valeurs qui a permis au MR de passer de 19% des votes lors de la prise de présidence de Georges-Louis Bouchez à 30% aujourd'hui. "On a réussi à convaincre et ce ne sont pas les autres qui viennent avec leurs idées."
Concernant l'adhésion de Noa Pozzi, ex-tête de liste d'extrême droite aux fédérales, le président du MR a cherché à nuancer: "Soyons un peu sérieux, on parle ici d'un jeune homme de 21 ans versus 25.000 membres d'un parti", a-t-il indiqué. "Qu'est-ce qu'on aurait préféré ? On aurait préféré que je le laisse dans les bras de l'extrême droite, qu'il se radicalise, que peut-être il faisait des succès électoraux ou est-ce qu'on préfère qu'on les ramène dans le giron démocratique avec l'adhésion à nos valeurs?"
Georges-Louis Bouchez s'est voulu rassurant: non, cet ancien militant de "Chez Nous" "ne va pas diffuser ses idéaux, ses idées d'extrême droite à l'intérieur du mouvement". "Je n'accueille pas les votants d'extrême droite au pluriel, j'accueille individuellement, au cas par cas, toutes les personnes qui adhèrent à nos valeurs", a-t-il souligné avant de justifier: "Vous savez, il y a aussi beaucoup de ces gens qui ne sont pas des grands nostalgiques des régimes dictatoriaux, mais qui à un moment donné sont perdus... Qu'est-ce qu'on fait avec ces gens ? Est-ce qu'à un moment donné, on va dire aux plus de 60 000 personnes qui ont voté pour ces parties d'extrême droite aux dernières élections, que ce sont des sous-citoyens?"
Finalement, le président du MR a rappelé qu'une telle adhésion venu d'un extrême n'était pas un nouvaeuté: "Nous avons un parlementaire fédéral qui avant militait au PTB, nous ne sommes pas devenus communistes, mais nous avons permis de faire en sorte que le PTB diminue en Wallonie et que l'extrême droite disparaisse."