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Après 100 jours à la tête du gouvernement, Bart De Wever défend ses réformes économiques "dures, mais nécessaires". Interrogé par notre journaliste politique Martin Buxant, il pointe du doigt l'héritage budgétaire laissé par la coalition Vivaldi.
En poste depuis près de 100 jours, Bart De Wever revient sur ses débuts en tant que Premier ministre. "Ma principale réalisation, c'est que j'ai pu former ce gouvernement avec un accord qui est quand même plein de réformes et plein d'économies qui sont dures, mais nécessaires pour sauver notre état de providence", confie-t-il à notre expert politique.
Et ce dont il est particulièrement fier: l'accord de Pâques. "On a quand même montré qu'on était capable de mettre en œuvre ces réformes, on en a déjà décidé un gros paquet et ça me rend optimiste pour les années à venir", réagit-il.
J'ai beaucoup d'empathie pour ceux qui s'inquiètent des changements dans leur vie
Bien qu'optimiste, notre Premier ministre sait pourtant que les réformes à effectuer ne sont pas simples : "Pour certaines personnes, c'est dur quand on a des statuts favorables et que le gouvernement dit qu'on doit réformer et diminuer un peu leur situation. Je comprends, j'ai beaucoup d'empathie pour ceux qui s'inquiètent des changements dans leur vie".
Selon lui, ces mesures sont essentielles "si on veut garder notre prospérité et la viabilité de la sécurité sociale". "C'est inévitable, il n'y a pas d'alternative", affirme-t-il.
C'est un fait : "On est en difficulté avec le budget". Et malgré toute la bonne volonté du monde et les nombreuses réformes, les mesures ne seront pas suffisantes pour combler l'entièreté du déficit : "Je suis conscient qu'il y a beaucoup de boulot à faire et que le gouvernement devra travailler jusqu'au dernier jour".
"Le pire budget du monde occidental"
"Le cadeau de départ de Vivaldi, c'était le pire budget du monde occidental", n'hésite pas à lâcher Bart De Wever. "Donc, à politique inchangée, on aurait eu un déficit de 45 milliards en 2029, c'est plus de 6% du PIB. On allait tomber en faillite. Dire qu'on peut renverser une situation comme ça du jour au lendemain, c'est impossible, on est sur le Titanic".
"Puisque le résultat de la Vivaldi c'est le Titanic, on doit faire un effort titanesque. (...) Toutes les réformes qu'on prend pour sauvegarder la viabilité de la sécurité sociale, ce sont des réformes à terme. On a été très raisonnable. On peut adapter des modalités, mais l'essentiel, on ne peut pas le changer", insiste-t-il, précisant qu'un jour, la courbe se renversera mais dans une dizaine d'années seulement. Tout n'est pas réalisable en une législature.
"Si on doit prendre des mesures pour renverser cette situation immédiatement, on va simplement détruire l'économie. C'est impossible, je n'ai jamais cru que c'était possible en cinq ans", conclut-il.
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