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"C'est très tendu": Hadja Lahbib raconte les coulisses des négociations de la libération d'Olivier Vandecasteele

Hadja Labib, ministre des Affaires étrangères, était l’invitée d’Antonio Solimando ce matin à 7h50 sur Bel RTL. Elle s'est notamment confiée sur les relations tendues avec les autorités iraniennes pour permettre la libération d'Olivier Vandecasteele. 

"Tout au long de ces dix mois, j'ai eu, je pense, sept à huit contacts avec mon homologue iranien. Je ne vous cacherai pas que parfois, c'est très tendu. Nous ne partageons pas les mêmes lignes de valeurs. La première fois que j'ai rencontré mon homologue, le ministre des affaires étrangères, c'était à New York, quelques jours après la mort de Mahsa Amini, opposante iranienne, dont le mort à entraîné des manifestation et la répression qu'on a connu par la suite. Et donc, il s'agissait pour moi et pour la Belgique d'être intraitable en ce qui concerne les droits humains, poser des questions sur la répression, prendre des sanctions au niveau européen et s'en expliquer ouvertement avec l'Iran. Et donc non, les discussions ne sont pas simples, mais elles sont toujours respectueuses", a expliqué la ministre. 

Il n'est jamais arrivé qu'elle s'énerve lors de négociations. En revanche, la fermeté s'est parfois imposée. 

"Je n'ai jamais haussé le ton et je pense que ce n'est pas comme ça qu'on exerce de la diplomatie. Par contre parfois on remet en place fermement. Et donc, par exemple, concernant les conditions de détention d'Olivier Vandecasteele, quand mon homologue disait qu'elles étaient comme ceci et que moi, j'avais de tout autres informations de la part de notre ambassadeur qui lui rendait visite, qui avait le contre-argument et la réalité d'Olivier Vandecasteele, et bien oui, là, c'était un petit peu tendu. Quand il y avait la promesse que ses conditions allaient s'améliorer et qu'elles ne s'amélioraient pas, qu'il y avait un coup de fil promis qui n'arrivait pas avec sa famille – Je me rappelle entre autres celui de Noël, le 24 décembre, où mon équipe et moi, nous étions mobilisés jusque près de 20 heures, le soir de Noël, Olivier puisse avoir un contact avec sa famille. Donc c'est tout ce travail qui, par moments, fait que le ton est très dur, très fermé. J'ai déjà eu des rencontres comme celles-là. Et puis c'est un petit peu les montagnes russes au niveau des sentiments, comme ça l'a été avec la famille. Il y avait des moments de colère, des moments d'espoir, mais jusqu'au bout, ils nous ont gardé la confiance qui nous a permis d'arriver à ce résultat"


 

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