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L'accord de gouvernement a été scellé il y a maintenant 100 jours. Bart De Wever s'est exprimé dimanche soir sur RTL Info. Il a répondu à Martin Buxant pour évoquer plusieurs dossiers de son début de mandat. Il a évoqué notamment la réforme des pensions indispensable, selon lui, vu l'état des finances que lui a laissé le gouvernement précédent. Il a également expliqué qu'il risquerait de mettre la région bruxelloise sous tutelle en question de "déficit excessif". Une interview qui a suscité pas mal de réactions, notamment de la part de l'opposition. Ils ont un point de vue bien différent sur le début de mandat de l'équipe de Bart De Wever.
Pour les uns, la réforme du marché du travail, mais aussi celle des pensions vont dans le bon sens. Mais la principale promesse du gouvernement n'est pas tenue. "Le moins bon, c'est que la promesse de campagne, ce sur quoi Bart De Wever a lancé sa candidature de Premier ministre, ne sera pas tenue. C'est-à-dire le fait de mettre le budget en ordre... Il nous dit déjà au bout de 100 jours que cette promesse, il la lâche, qu'il ne sait pas la tenir", estime la députée fédérale Alexia Bertrand (Open-VLD)
Pour les autres, la coalition de De Wever n'a récolté durant ces 100 jours que la colère d'une large partie du monde du travail. "Chaque jour des mauvaises nouvelles pour les travailleurs, pour les pensionnés, pour les personnes qui doivent se soigner, sous prétexte qu'il faut améliorer la situation budgétaire. Mais en réalité, ce qu'ils font, c'est exactement l'inverse. On voit que le déficit budgétaire va pratiquement doubler d'ici 2029, et donc ils vont céder un déficit et une dette colossale aux suivants et aux générations futures", déclare Paul Magnette, le président du PS.
Et encore pour certains, le gouvernement ne tient pas assez compte de l'écologie, mais aussi du social. "On entend beaucoup d'effets d'annonce, en particulier de la part du MR et de la N-VA. Mais pour moi, c'est tout au long des 100 premiers jours, un gouvernement qui est déséquilibré au niveau des propositions. On sait que c'est un gouvernement qui n'est pas de droite dure de base. On a Vooruit qui est dans le gouvernement, on a les Engagés", réagit la députée fédérale Sarah Schlitz (Ecolo).
Réduire le déficit des finances publiques par des réformes, un choix politique assumé par l'équipe de De Wever, mais encore aujourd'hui décrié par l'opposition.
