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Ce tirage au sort, s’annonce historique. Pour la première fois, 48 équipes seront en lice du 11 juin au 19 juillet 2026, dans les trois pays d’Amérique du Nord, États-Unis, Canada et Mexique. Même si le match inaugural aura lieu à Mexico, 82 des 104 rencontres au programme se joueront chez l’Oncle Sam… Je devrais dire chez l’Oncle Trump.

Car c’est lui qui présidera le tirage au sort en compagnie du patron de la FIFA Gianni Infantino, avec qui il partage de nombreux intérêts stratégiques. Infantino est d’ailleurs un habitué du bureau ovale façon Trump. Il assisté à son investiture en janvier dernier et il y a présenté le trophée de la Coupe du monde des clubs remportée cet été par Chelsea.
La cérémonie servira plusieurs objectifs politiques
En se mettant en scène dans cette cérémonie sportive qui sera suivie par des centaines de millions de téléspectateurs, Donald Trump remplit plusieurs objectifs politiques. D’abord il renforce son image de leader populaire dans un pays où le sport est roi, et où depuis le précédent de 1994, le soccer a gagné en influence, notamment dans les populations originaires d’Amérique latine.
À quelques mois des élections de mi-mandat ça va lui donner aussi l’occasion de mettre en avant sa politique migratoire, impitoyable avec les clandestins, mais accueillantes pour les touristes et les clients potentiels.
Car c’est aussi une affaire d’argent. Les prix officiels des billets s’étaleront d’environ 50 € pour les matches de poules à 5.700 € pour la finale. Ensuite le président des États-Unis pourra se poser en maitre en recevant ses deux co-organisateurs qu’il va traiter en vassaux. Claudia Sheinbaum, la présidente du Mexique, qui n’est pas sa copine, et Mark Carney, le Premier ministre canadien, dont il envisage d’annexer le pays. Même l’Iran, qui a rompu ses relations diplomatiques avec Washington en 1980, va envoyer une délégation.
On s’attend à un show à l’américaine de deux heures dans le Kennedy Center de Washington, avec des stars comme Robbie Williams, Andrea Bocelli et le groupe préféré de Trump, les Village People…
Une composition des poules pour ne froisser personne
Sur le plan sportif le suspense sera à son comble car les nouvelles règles mettent les quatre premières nations du monde, Espagne, Argentine, France et Angleterre, à l’abri les unes des autres avant les demi-finales. El là aussi, dans la composition des poules, tout est politique : il faut éviter des matches entre nations historiquement rivales, Japon - Corée du Sud, Algérie - Maroc, Belgique – Fr…
Non, c’est bien connu, en foot, la Belgique n’a que des amis.















