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Cours de néerlandais en Wallonie: Georges-Louis Bouchez annonce une obligation dès 2027

Alors que la ministre de l'Education Valérie Glatigny annonçait un report du projet d'obligation des cours de néerlandais en Wallonie, son président de parti Georges-Louis Bouchez, a démenti. Le néerlandais sera bien obligatoire dans toute la Fédération Wallonie-Bruxelles.

C'est un sujet qui a fait beaucoup couler d'encre. L'obligation des cours de néerlandais en Wallonie est sur la table de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis un long moment. Récemment, nous avons appris que le projet n'était plus en discussion, puisque "le projet a donc été reporté sine die (sans remise à une date ultérieure, NDLR)", nous communique le cabinet de la ministre de l'Éducation et de l'Enseignent de promotion sociale Valérie Glatigny (MR). 

Toutefois, invité de 7h50 sur bel RTL Matin, Georges-Louis Bouchez, son président de parti, a annoncé, à contre-courant du cabinet de sa ministre, que l'obligation du néerlandais serait effective dès 2027. "Il y a une vraie contrainte pour trouver les enseignants, mais l'objectif est très clair, le néerlandais sera obligatoire en 2027 en Fédération Wallonie-Bruxelles, l'objectif ne change pas", martèle Georges-Louis Bouchez.

Réponse de la ministre

Dans la foulée de notre annonce, le 16 décembre 2024, que le projet pourrait être reporté à une date ultérieure inconnue, la ministre Valérie Glatigny a tenu a clarifier le point de vue du gouvernement de la FWB. "Le gouvernement francophone n'a pas renoncé à rendre l'apprentissage d'une 2ème langue nationale obligatoire en Wallonie", assure-t-elle, malgré la communication de son cabinet.

La ministre de l'Éducation place sa priorité sur la recherche d'enseignants qualifiés pour donner ces cours de néerlandais : "Nous devons nous assurer avant tout que nous aurons des profs de langues en suffisance, en particulier en 2027, année durant laquelle aucun prof ne sortira diplômé en raison du passage des études de 3 à 4 ans", explique Valérie Glatigny.

Note d'orientation en 2022

Deux années plus tôt, une note d'orientation circule au sein du précédent gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles concernant une obligation des cours de néerlandais. L'ex-ministre Caroline Désir s'est exprimée plusieurs fois à ce sujet, favorable au projet. Néanmoins, "celle-ci n'a pas été concrétisée en projet de décret au vu des nombreuses réformes liées au Pacte d'excellence, et au travail en cours à l'époque par la Ministre Désir sur la dimension sociale du Pacte", explique Johanne Moyart, porte-parole de l'actuelle ministre de l'Éducation Valérie Glatigny. "Le projet a donc été reporté sine die", conclut-elle.

Pénurie d'enseignants

En janvier, nous interrogions Caroline Désir sur la faisabilité d'une telle mesure. À ce moment déjà, elle avertissait sur la pénurie de professeurs. "On a pris une décision politique, on veut que tous les petits Wallons aient un apprentissage du néerlandais ou de l'allemand, mais immédiatement, on m'a expliqué qu'il fallait une période transitoire, nous sommes dans un contexte de pénurie de professeurs de langue", annonçait l'ex-ministre de l'Éducation en FédérationWallonie-Bruxelles.

"On a valorisé l'ancienneté qui vient du privé, on a reconnu différents titres pour pouvoir donner cours de langue, donc on essaye vraiment de mettre de l'eau dans notre vin par tous les moyens pour avoir des professeurs, mais ça reste compliqué. D'autant plus que la Flandre est en pénurie de professeurs et essaye de les maintenir", déplorait déjà Caroline Désir en janvier.

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