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Nous vous en parlions ce mardi, Donald Trump a écrit à l'ambassade de Belgique et à une série de grandes sociétés qui travaillent avec l'administration fédérale américaine. Sa demande: qu'elles mettent fin à leur politique de diversité. Maxime Prévot, ministre des Affaires Étrangères, répond.
"La démarche des États-Unis est choquante et n'est pas acceptable", assène Maxime Prévot en référence à l'exigence étasunienne concernant la politique de diversité des entreprises belges. Le message de Donald Trump est clair: si les sociétés concernées souhaitent continuer à travailler avec les États-Unis, il leur faut cesser leur politique de diversité avec les personnes handicapées, les jeunes de quartier, les minorités culturelles et arrêter les quotas de femmes.
Le ministre des Affaires Étrangères poursuit: "La Belgique a toujours été un pays qui a lutté ardemment contre toute forme de discrimination et nous n'avons pas l'intention de bouger d'un iota et de faire quelconque marche arrière en la circonstance." Il affirme "avoir fait part du mécontentement" à l'ambassade des États-Unis, "sans réaction pour l'instant".
Maxime Prévot ajoute: "Nous analysons avec les Affaires Étrangères les conséquences potentiellement juridiques de cette démarche. Il est évident qu'une entreprise qui souhaiterait se calquer sur les nouveaux standards américains et qui à ce titre renoncerait à son programme de soutien à la diversité ou à la lutte contre toute forme de discrimination pourrait être en porte-à-faux avec la législation belge. Et il n'est pas exclu que la démarche américaine soit une entorse au traité de Vienne sur les relations internationales."


















