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"Retire-le ou on te le retire de force": en quoi consiste le projet de la ministre Matz qui lui a valu des menaces et une protection judiciaire?

Nous vous en parlions ce matin, Vanessa Matz, la ministre en charge de la Digitalisation, a été placée sous protection policière. Elle a reçu des menaces anonymes de personnes irritées par son projet visant à mettre fin à l'anonymat sur les réseaux sociaux. En quoi consiste-t-il concrètement?

"J'ai alerté le centre de crise et j'ai déposé plainte contre X, auprès de la police de Bruxelles pour menaces et injures", confie Vanessa Matz, désormais sous protection judiciaire. L'annonce de son projet visant à mettre fin à l'anonymisation sur les réseaux sociaux lui a valu une série de menaces. Exemple des messages reçus par la ministre: "Tu vas retirer ton projet, sinon on te le retirera de force."

Dans les faits, cette fin de l'anonymat passerait par une obligation d'authentification stricte pour chaque compte via l'application Itsme. Ce système associerait donc chaque compte à une personne physique ou morale dûment identifiée, tout en permettant l'utilisation de pseudonymes et la gestion de plusieurs comptes par une même personne.

Quid des données privées? Istme ne récupère pas les données personnelles, c'est de l'authentification. En d'autres termes, il s'assure que vous êtes la bonne personne. Il n'est pas question de collecter ou de stocker les données personnelles des utilisateurs via cette application.

Il s'agit simplement de vérifier leur identité. Quant à la liberté d'expression, elle sera débattue au Parlement.

L'anonymat sur les réseaux sociaux est une arme à double tranchant. Il offre une protection précieuse pour la vie privée, la liberté d'expression, les lanceurs d'alerte, mais il comporte également des risques liés à la responsabilité individuelle avec des comportements plus agressifs. Il y a aussi les risques liés aux activités criminelles, à la désinformation et au cyberharcèlement.

Une analyse de l'OMS révèle ainsi qu'un enfant en âge scolaire sur six est victime de cyberharcèlement. Une autre étude menée par Amnesty montre que 58% des femmes sondées ont subi du harcèlement lié à des propos racistes, sexistes ou anti-LGBTQIA+.

Retrouvez Vous êtes dans le journal, du lundi au vendredi de 18h à 19h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.

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