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De retour dans la rue, les syndicats réclament en vain une "médiation"

Les opposants à la réforme des retraites en France étaient moins nombreux dans la rue mardi, pour une dixième journée d'action à l'appel des syndicats qui ont réclamé une "médiation" rejetée par le gouvernement mais soutenue par ses alliés du Modem.

Les premiers chiffres des autorités comme des syndicats attestaient d'une participation en repli.

"Le mouvement ne s'essouffle pas", a cependant affirmé le leader de la CGT, Philippe Martinez, jugeant "la détermination toujours aussi importante" pour exiger le retrait de la réforme et de sa mesure-phare: le report de l'âge légal de 62 à 64 ans.

Alors que les violences lors des dernières manifestations sont encore dans toutes les têtes, le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a proposé mardi sur France Inter "une voie de sortie" par le biais d'une "médiation" pour trouver "un compromis social".

Solution aussitôt écartée par le gouvernement: "On n'a pas forcément besoin de médiation pour se parler", a déclaré son porte-parole, Olivier Véran.

Le premier syndicaliste de France a toutefois reçu l'appui inattendu des députés MoDem, membres de la majorité présidentielle.

La situation reste pour l'heure dans l'impasse, en attendant la décision du Conseil constitutionnel, qui doit se prononcer sur le projet de loi d'ici trois semaines.

Sur le terrain, des barrages routiers matinaux ont été signalés à Rennes, Caen et Lille. La circulation des trains est également perturbée, avec trois TGV sur cinq et un TER sur deux en moyenne. La Tour Eiffel était aussi fermée.

A Paris, des manifestants ont envahi en fin de matinée les voies de la Gare de Lyon, entrainant des retards. Même scène à Lorient.

La situation ne s'améliorait pas sur le front des carburants, avec encore plus de 15% des stations-service à court d'essence ou de diesel.

En revanche, les enseignants étaient moins mobilisés.

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