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Déficit fédéral en forte hausse : le PS fustige le gouvernement De Wever, « c’est un terrible échec »

Par RTL info avec Belga
Le dernier rapport du Comité de monitoring met en lumière un déficit fédéral en forte hausse, provoquant des lectures divergentes entre majorité et opposition. Pour le ministre du Budget Vincent Van Peteghem (CD&V), il est urgent d’adopter des réformes structurelles pour replacer les finances publiques sur une trajectoire durable. Pour le PS et Open VLD, le gouvernement Arizona est responsable d’un doublement du déficit d’ici 2030 et d’un recours massif à l’emprunt, qu’ils qualifient de « terrible échec ».

Pour le ministre fédéral du Budget Vincent Van Peteghem (CD&V), les chiffres du dernier rapport du Comité de monitoring, publié lundi, montrent qu’il est justement temps d’agir pour éviter un déraillement plus grave. Pour l’opposition socialiste (PS), on peut y voir un « échec » du gouvernement Arizona, avec un doublement du déficit budgétaire (de l’» Entité I », soit le niveau fédéral et la sécurité sociale) en 2030 par rapport à 2024, dernière année de la Vivaldi. « Ce gouvernement a déjà mis des réformes en bonne voie, et nous devons suivre cette direction de manière conséquente », note lundi le ministre fédéral du Budget, le CD&V Vincent Van Peteghem. La seule manière de protéger la « prospérité » belge est de replacer, « pas à pas », les finances de l’État sur une voie « durable », ajoute-t-il.

Son collègue de gouvernement en charge de l’Économie, le libéral David Clarinval (MR), voit dans le rapport du comité de monitoring une confirmation que le problème « ne se situe pas au niveau des recettes, mais bien au niveau des dépenses ». Pour des finances soutenables, il faut « une stratégie de réformes structurelles, une politique de croissance et une meilleure maîtrise de la progression de nos dépenses », estime-t-il.

La lecture est différente dans le camp libéral assis sur les bancs de l’opposition. La cheffe de groupe Open Vld Alexia Bertrand souligne avant tout que ce sont les emprunts que l’État est forcé d’effectuer pour boucler son budget fédéral 2025, le « pire en 25 ans, hors année Covid-19 », qui pèsent lourdement. Les charges d’intérêt sont en effet pointées dans le rapport comme la principale cause de détérioration du solde de financement du pouvoir fédéral. Elles dépasseront les 20 milliards d’euros en 2030, selon les estimations du Comité de monitoring. Pour Alexia Bertrand, il est plus que probable que l’ambition de passer sous les 3 % de PIB de déficit (à l’horizon 2029-2030) soit laissée de côté par l’Arizona.

Si les socialistes flamands sont bien dans le gouvernement, leur parti frère francophone n’épargne pas les « mauvais choix politiques » de l’Arizona. Le déficit (du niveau fédéral) atteindrait en 2030 « le double de celui laissé par le gouvernement Vivaldi en 2024 », pointe le groupe PS à la Chambre. « Pour un gouvernement qui a fait du budget sa priorité, c’est un terrible échec », tranche Pierre-Yves Dermagne, chef de groupe. « Via notamment les coupes dans les pensions, il diminue encore le pouvoir d’achat. Tout cela pèse sur la consommation et se traduit dans le déficit ».

Les socialistes francophones regrettent une « politique fiscale mal ciblée et non financée » qui « fait chuter les recettes de l’État » (le rapport table en effet sur des recettes fiscales moins élevées que ce qui était précédemment attendu) et parle de « maquillage budgétaire » quand le gouvernement mise sur un « taux d’emploi irréaliste » et « une lutte contre la fraude fiscale qui n’avance pas. »

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