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Des mesures de droite, d'autres de gauche: où se situent vraiment les Engagés?

Maxime Prévot, le président des Engagés, était l'invité des Puncheurs ce mercredi. Parmi toutes les questions de Christophe Deborsu et Martin Buxant, est revenue celle du programme des centristes, tantôt à gauche, tantôt à droite. Alors Maxime Prévot, plus socialiste ou libéral? 

Lors du premier rendez-vous politique rassemblant les 6 présidents ou co-présidents de parti francophones, Georges-Louis Bouchez avait lancé un appel à Maxime Prévot déclarant qu'il souhaitait un gouvernement de centre-droite. "Il faut tenter le centre-droit, je crois qu'on a tenté suffisamment longtemps la gauche, et pour ça, j'ai une question pour les Engagés, de savoir comment ils vont se positionner?", se demandait le président du MR. 

Une question que beaucoup se posent, surtout depuis que le parti du centre est en hausse dans les sondages avec 13,8% des intentions de vote en Wallonie, 7% à Bruxelles selon notre dernier grand baromètre (marge d'erreur de 4,2%). "Je suis centriste, pas par défaut ou par dépit, je le suis par convictions. Je ne suis pas socialiste car je ne me retrouve pas dans certaines solutions qui relèvent parfois de l'assistanat, je ne suis pas écologiste car je ne veux pas une approche punitive, et je ne suis pas libéral comme l'est le MR aujourd'hui, car il est trop conservateur et manque de générosité. ", répond le principal intéressé sans préciser s'il préférerait aller avec le PS ou le MR. 

On retrouve d'ailleurs dans le programme des Engagés des propositions parfois de droite, parfois de gauche. Les centristes veulent par exemple limiter les allocations de chômage à 2 ans, une mesure que seul le MR soutient. "Aujourd'hui, j'entends énormément de citoyens qui ne comprennent plus pourquoi on est l'un des seuls pays à payer ad vitam aeternam des allocations de chômage, alors que ceux qui bossent peinent à être rémunérés. Nous préférons le modèle scandinave. Quand vous perdez votre job, ce qui peut arriver à tout le monde, vous avez un montant d'allocation qui est supérieur à ce que l'on connaît aujourd'hui pour amortir le choc, mais c'est limité à 2 ans. Et pendant ces deux années, vous avez un coaching, une formation, une capacité de rebond et puis on vous fait une proposition d'emploi, si possible dans les métiers en pénurie", explique Maxime Prévot. 

Toujours dans le volet libéral, ils veulent également supprimer les droits de successions tels qu'ils existent aujourd'hui. "Il est faux de croire que les droits de succession sont justes. Ceux qui ont des grosses fortunes sont les premiers à avoir anticipé par des montages financiers. Qui sont ceux qui paient: la classe moyenne, ceux qui ne pensent pas à faire ces montages ou qui n'en ont pas les moyens. Quand monsieur Albert Frère est décédé, la Belgique a touché 0€ de droits de succession", dénonce le président de parti. 

La proposition conserverait tout de même un certain pourcentage qui reviendrait à l'Etat, de l'ordre de 4-5%. "C'est suffisamment juste que pour éviter de faire des montages rocambolesques", justifie le bourgmestre de Namur. 

En revanche, tout comme la gauche, les Engagés militent pour une taxation des revenus du capital, et plus largement, pour une globalisation des revenus. "Pour nous, rien ne justifie aujourd'hui qu'un euro des revenus du travail soit taxé plus lourdement qu'un euro des revenus du capital. Quand vous faites de la spéculation, c'est normal qu'il puisse y avoir une contribution à l'effort collectif. Nous préconisons d'ailleurs une approche plus globale de la taxation sur les revenus, car lorsque vous élargissez votre assiette fiscale, vous pouvez diminuer les taux", prône Maxime Prévot. 

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