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Le gouvernement wallon décidé jeudi de revoir les modalités de gestion de l'érosion des sols après le refus de la Commission européenne d'accorder à la Région wallonne une troisième année transitoire pour appliquer la réglementation européenne.
Défendues par le ministre de l'Agriculture, Willy Borsus (MR), ces modalités stipulent que les parcelles concernées devront présenter uniquement au bas de la pente une bande de 9 mètres, soit enherbée, soit ensemencée de céréales d'hiver.
Ces dispositions, qui seront soumises à l'Union européenne, s'appliqueront dès le 1er janvier 2024 et ce jusqu'au 31 décembre 2026, selon un communiqué du ministre Borsus.
Par ailleurs, afin de prévenir les problèmes d'érosion et de coulées de boue, la Région assurera, en concertation avec les Villes et Communes, l'accompagnement des agriculteurs par des "conseillers érosion". Ceux-ci seront en place dès le 1er janvier prochain pour une période de deux ans.
Dans le cadre de la nouvelle Politique agricole commune (PAC), la Commission européenne lie l'octroi des subsides agricoles à la réduction des risques d'érosion des sols.
Elle impose dans cet objectif une série de mesures préventives aux agriculteurs en fonction de la pente de leurs champs, mais aussi de la longueur des parcelles, des caractéristiques du sol et de l'intensité moyenne des pluies locales.
Ceci constitue un important changement pour les agriculteurs. Jusqu'à il y a peu, le risque d'érosion était en effet uniquement caractérisé par l'inclinaison des pentes agricoles.
Au début de l'été, plusieurs centaines d'agriculteurs wallons avaient dénoncé dans les rues de Namur ces nouvelles contraintes, pour lesquelles la Région wallonne avait obtenu de la Commission européenne deux années de transition.
Mais le mois dernier, l'exécutif européen avait indiqué que cette facilité n'aurait en réalité pas dû lui être accordée.