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La Région bruxelloise aura bientôt un Conseil consultatif pour l'élimination du racisme, une première en Belgique.
Le parlement bruxellois a donné son feu vert, vendredi, au projet d'ordonnance créant cette instance. Seul l'élu du Vlaams Belang a voté contre. Le MR et la N-VA se sont abstenus.
Ce nouveau conseil, cher à la secrétaire d'Etat Nawal Ben Hamou (PS) sera installé au sein de l'organe de concertation sociale bruxellois Brupartners.
À l'instar du Conseil bruxellois pour l'Égalité entre les femmes et les hommes et du Conseil bruxellois aux personnes en situation de handicap, cette nouvelle instance sera chargée d'émettre des avis et recommandations sur toute question relative à la lutte contre le racisme, sur demande du gouvernement ou de sa propre initiative.
Elle sera composée de 22 membres effectifs et d'autant de suppléants, désignés pour cinq ans renouvelables. Elle réunira pour la première fois des associations antiracistes, des expert(e)s académiques, les partenaires sociaux, Unia ainsi que des représentant(e)s du Conseil bruxellois pour l'Égalité entre les femmes et les hommes et du Conseil bruxellois aux personnes en situation de handicap.
Viviane Teitelbaum (MR) a fait part de ses interrogations sur la manière dont les recommandations de ce conseil et ses constats seront suivis d'effets, et sur la représentativité de ceux et celles qui le composeront.
Pour la N-VA, Gilles Verstraeten a indiqué que les points de vue de la majorité et de son parti divergent non sur le principe de la lutte contre le racisme, mais sur les moyens, et notamment sur le fait que le gouvernement lui-même désignera qui en fera partie avec le risque d'en faire une "baraque à applaudissements" de ses propres initiatives. Le modèle de l'institut créé en Flandre avec des compétences plus larges en matière de lutte contre les discriminations lui paraît plus approprié.