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Les derniers bouquinistes de la Galerie Bortier, à Bruxelles, craignent pour leur avenir si la Régie foncière bruxelloise persiste dans ses plans.
Cette dernière, propriétaire des lieux, entend transformer la galerie en un lieu tendance, à l'image par exemple du food market WOLF. Selon le média BRUZZ, la galerie pourrait également être louée au fondateur de WOLF, Thierry Goor, qui pourrait ensuite sous-louer les surfaces commerciales.
Plusieurs commerces prendront la place de La Bouquinerie, la librairie qui doit fermer: une poissonnerie, une boucherie, un marchand de bière et de vin. Plus loin dans la galerie, un fleuriste, un café d'art et un disquaire devraient également ouvrir leurs portes, selon BRUZZ.
Les libraires restants craignent le pire. "Le plan de la Régie est d'apporter plus de dynamisme à la galerie", explique Fanny Genicot, de la librairie Genicot. "Mais la littérature a besoin de tranquillité", ajoute-t-elle.
"Nous avons été mis dos au mur. À aucun moment, on ne nous a demandé notre avis", regrette encore la libraire qui dénonce également une stratégie de pourrissement de la part de la Régie foncière. Ainsi, selon les commerçants, de nombreuses propositions de nouveaux magasins auraient été présentées à la demande de la Régie. "J'ai rencontré de nombreux entrepreneurs qui voulaient s'installer dans la galerie. Lors des rendez-vous, la Régie était souvent absente", poursuit-elle.
"Un sabotage délibéré de la galerie est en cours, par ceux qui croient vouloir la revitaliser", renchérit son confrère Philippe Capart, de la librairie-éditeur Crypte Tonique, qui devra bientôt quitter la galerie
