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Il avait fait polémique en piétinant un drapeau belge: qui est Jeroen Bergers, président des jeunes N-VA et nouveau député fédéral?

À seulement 24 ans, Jeroen Bergers a prêté serment comme député fédéral, succédant à Théo Francken. Déjà connu pour ses positions nationalistes affirmées, il a notamment fait polémique en piétinant un drapeau belge et en apparaissant dans un reportage sur un mouvement d’extrême droite.

Avec la nomination de Théo Francken comme ministre de la Défense, Jeroen Bergers est devenu député fédéral mardi dernier. Ancien échevin des finances à Vilvorde, il prend place à la Chambre en tant que plus jeune député du pays. Engagé de longue date au sein de la N-VA, il en préside la section jeunesse, les "Jeunes N-VA". Dès son entrée en fonction, il a affiché ses priorités politiques : une ligne dure sur la migration et la fiscalité, en parfaite cohérence avec les positions de son parti.

C’est une erreur absolue que j’ai faite

Le nom de Jeroen Bergers n’est pas inconnu en Flandre. En 2018, il est apparu dans un reportage sur le mouvement étudiant d’extrême droite "Schild & Vrienden", dont plusieurs membres ont échangé des propos racistes, antisémites et sexistes sur des forums privés. L’affaire avait conduit à un procès contre son dirigeant, Dries Van Langenhove, ainsi que plusieurs de ses membres.

À l’époque, Bergers s’était défendu en affirmant qu’il n’avait pas participé aux activités du groupe et qu’il avait rapidement pris ses distances. "C’est une erreur absolue que j’ai faite", avait-il déclaré, ce qui ne l’a pas empêché de conserver la confiance de la N-VA.

Une provocation assumée contre la Belgique

En 2022, une nouvelle polémique éclate lorsqu’une vidéo de campagne montre Bergers piétiner un drapeau belge, avant de s’en servir comme chiffon pour nettoyer une table. Ce geste symbolique avait suscité de vives réactions, notamment à gauche.

Le président du PS bruxellois et député de l’époque, Ahmed Laaouej, avait dénoncé sur le réseau X un "nationalisme porteur de haine", ajoutant que ce genre de démonstration était "affligeante et répulsante".

Farouche partisan d’une Flandre indépendante, Jeroen Bergers ne cache pas ses ambitions. "Avec les jeunes N-VA, nous veillerons à ce que le feu communautaire continue de brûler", a-t-il récemment affirmé. Un discours bien plus radical que celui du Premier ministre Bart De Wever, qui prône une approche plus stratégique des tensions communautaires.

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